Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 11.06.2018 - veronique-palomar - 2 min  - vu 394 fois

NÎMES SNCF : les cheminots invitent au débat public

Faute de contradicteurs l'Intersyndicale trouve des soutiens.
(Photo Véronique Palomar)

(photo véronique Palomar)

La grève de la SNCF dure depuis le 2 avril. La tension monte dans le camp des usagers qui aimeraient bien voir une issue rapide au conflit. Argumenter n'est plus suffisant, l'intersyndicale a donc pris la décision de répondre à ses contradicteurs et de provoquer un débat public.

Les cheminots en grève ont appelé les politiques à un débat public sur le parvis de la gare. En particulier, les députés en la République en marche et les sénateurs du Gard. Plus un soutien qu'un contradicteur, seul Vincent Bouget, le patron du PCF du Gard a effectué le déplacement. Jérôme Redon, responsable de la CGT cheminots, animait les débats. Une cinquantaine de personnes était rassemblée autour des intervenants.

Parmi ces derniers, on notera la présence d'Anne-Marie Skora, présidente de l'Association des usagers de la SNCF du Gard et des département limitrophes. Son objectif étant d'aider les usagers à voyager dans de bonnes conditions (dessertes, matériels, retards...), elle est plutôt du côté des grévistes qui, au-delà de la préservation de leur statut, luttent pour faire barrage à la privatisation. Même combat pour Laurette Bestaroli, qui représente l'association Vive droite des usagers TER. Dans la foule des spectateurs, un salarié d'Orange qui a vécu la privatisation de France Telecom et son rachat, affirme son adhésion au mouvement et déplore que l'ensemble des fonctionnaires ne soit pas solidaire.

Des absences remarquées

Mais plus que les présents, paradoxalement, se sont les absents qui ont été vraiment remarqués, la presse, rare ce jour-là, mais surtout les élus de La République en marche. "C'est une stratégie gouvernementale que de se cacher derrière des ordonnances et de monter les citoyens les uns contre les autres", martèle le responsable CGT.

Et le même d'enfoncer le clou : "public contre privé, vieux contre jeunes, actifs contre chômeurs ! Nous pensons aux usagers. Cette pseudo privatisation que nous prépare l'État implique que le profit sera la seule motivation des acquéreurs. Ce qui, somme toute, est dans la logique. Mais du coup, les petites lignes non rentables seront fermées, la sécurité et le confort des usagers pas forcément préservés… " L'assemblée approuve. Une habituée des transports ferroviaire déplore l'impact écologique des "Bus SNCF" mis à disposition des passagers les jours de grève… Bref, des soutiens mais peu de contradictions pour un débat public n'a pas franchement eu lieu… Dommage.

Véronique Palomar

Véronique Palomar

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