ALÈS Les coulisses du Leclerc drive racontées par des ex-salariés
Un mouvement social était organisé ce vendredi matin par la CGT devant l’enseigne Leclerc d’Alès suite au licenciement de deux salariés. Les conditions de travail et les méthodes de la direction sont pointées du doigt.
Patrice et Antoine, 19 et 26 ans, préparateurs de commande pour le drive de Leclerc à Alès, ont été licenciés le 24 mai dernier pour faute grave. « Nous avons fait des tractions sur une barre de fer à l’intérieur de nos locaux. La direction nous reproche d’avoir mis notre vie et celle de nos collègues en danger car des marchandises auraient pu tomber », explique Antoine. « Bizarrement, cette décision intervient juste après nos demandes à la direction pour faire valoir nos droits », précise le jeune homme.
Sur la cinquantaine de salariés du drive, ils seraient plus de la moitié à réclamer de meilleures conditions de travail. Aujourd’hui, leur quotidien serait basé sur des statistiques fournies par la direction : « Toutes les semaines, des tableaux de chiffres sont affichés avec le nombre d’articles scannés à l’heure pour chaque salarié », raconte Antoine. « Une pratique illégale, souligne Thierry Ménard de l’Union départementale de la CGT, dont le seul but est de faire pression sur les salariés en décidant, en fonction de leurs résultats, de leur attribuer ou non un repos. » D’autres irrégularités sont dénoncées, en terme de sécurité notamment : « les employés n’ont pas de chaussures de sécurité. Ils n’ont pas non plus le permis CACES (*) qui est obligatoire pour conduire les transpalettes. »
« Il y a de la mort aux rats à côté des denrées alimentaires »
Mais ce n’est pas tout : les conditions d’hygiène seraient également douteuses. « Le PDG, qui est un chasseur, stocke son gibier dans les congélateurs du drive. Il y a également des rats et de la mort aux rats à côté des denrées alimentaires. Et puis il arrive que le fils du patron, qui est chef du drive, vienne dans les locaux avec son chien qui a déjà mordu l’un des salariés », énumère l’ancien préparateur de commande.
Après avoir alerté l’Inspection du travail, la Direction départementale de la protection des populations, le préfet du Gard ou encore le maire d’Alès, la CGT réclame à présent la tenue d’une table ronde avec l’ensemble de ces acteurs ainsi que la direction de l’enseigne Leclerc qui ne souhaite pas faire de commentaires. Par ailleurs, une procédure prud’homale est engagée pour contester le licenciement des deux salariés.
Élodie Boschet
*Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité
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