Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 29.06.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 304 fois

VILLENEUVE Conseil municipal : échanges houleux sur les subventions

L’ordre du jour n’avait rien d’exceptionnel ni de très polémique à première vue.
Jeudi soir, lors du conseil municipal de Villeneuve (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Pourtant, le dernier conseil municipal avant la trêve estivale à Villeneuve s’est déroulé dans une ambiance plutôt tendue entre la majorité et l’opposition, et dans l’opposition elle-même.

Le groupe Rassemblement citoyen explose mais s’oppose

Il faut dire que le conseil a démarré par un déclaration de l’élue PS Brigitte Philibert, qui exprimera sa volonté de « (s)’affranchir du groupe d’opposition auquel (elle) appartien(t) », une décision prise pour signifier « surtout (sa) désolidarisation (du) leader du groupe Rassemblement citoyen qui par son choix politique ouvertement affiché depuis quelques mois ne peut plus se proclamer comme socialiste. » Il est ici question de Florent Lemont, ex-socialiste depuis passé chez En Marche, ce qui avait déjà provoqué le départ du communiste Dominique Declosmenil du groupe. Un groupe qui n’est donc plus composé aujourd’hui que de Florent Lemont et de la conseillère régionale PRG Monique Novaretti, absente jeudi soir et qui n’avait pas laissé de procuration.

L'élue PS Brigitte Philibert (au centre) s'est désolidarisée du groupe Rassemblement citoyen, emmené par Florent Lemont (à D.) (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Bref cet épisode donnait le ton du conseil, durant lequel les échanges seront souvent houleux entre le maire Jean-Marc Roubaud et l’opposition, sur le logement social, sur le personnel communal ou encore sur l’enveloppe consacrée par la Ville aux subventions aux associations. Sur ce point, pas de divergence entre les opposants : tous regretteront une baisse de ladite enveloppe.

Florent Lemont sera le plus prolixe, estimant à 3,6 % la baisse de l’enveloppe, une baisse « qui représente cette année moins de 0,04 % du budget de la Ville qui n’a aucun besoin de faire ce type d’économie. » Quant aux différents arguments avancés précédemment par le maire, qu’il s’agisse de restriction budgétaire ou d’une baisse de la demande des associations, Florent Lemont les balaiera, préférant affirmer que cette baisse résulte de « choix qui marquent une politique que je ne partage pas. »

« On rase gratis, ça n’existe pas »

Jean-Marc Roubaud lui répondra que « la Direction générale des finances publiques constate chaque année que le taux de subventions de la ville aux associations est supérieur à la moyenne de la strate », puis que « le gouvernement PS a imposé un cure d’austérité. On rase gratis, ça n’existe pas, on est avant tout dans la gestion de l’argent public et je n’ai pas vu une association villeneuvoise en difficulté, notre tissu associatif est vivant et l’effort est collectif. » Dominique Declosmenil rétorquera qu’il fallait « aussi parler des gouvernements précédents et de l’actuel pour les baisses de dotations », avant de railler le fait que le maire « semble un peu macroniste », allusion aux rumeurs qui donnent Jean-Marc Roubaud proche de la République en marche.

Le maire bottera en touche : « je ne veux pas rentrer dans un débat politique, le tarissement des ressources date de la période 2013-2017 », avant de rappeler que « la baisse des dotations pour Villeneuve c’est 1,5 million d’euros en moins, avec ça on en donne des subventions ! » La délibération sera adoptée avec trois voix contre, celles de l’ex-groupe Rassemblement citoyen.

Et aussi :

Pas question : c’est une tradition villeneuvoise. À chaque conseil municipal, l’opposition pose des questions orales en fin de séance, questions qui sont parfois plus longues que les délibérations. Pas l’exercice favori de Jean-Marc Roubaud, qui délègue les réponses à son premier adjoint Xavier Belleville. Jeudi il a carrément quitté la séance à l’orée des questions orales, ce qui lui vaudra une accusation de « mépris » de la part de Dominique Declosménil. Une accusation pas démentie par le maire, qui estimera simplement en partant que « (son) temps est plus utile ailleurs. » Ambiance.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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