Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.07.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 1629 fois

GARD Violences dans le train de plage : un jeune condamné et écroué ce jeudi

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Un jeune homme de 19 ans, originaire de Nîmes a été condamné, ce jeudi midi, par le tribunal correctionnel à 12 mois de prison dont 6 mois fermes.

La juridiction a prononcé comme le procureur adjoint Stanislas Vallat l'avait réclamé, de placer en détention le prévenu. Il est reconnu coupable "d'outrage à une personne chargée d'une mission de service public", "rébellion" et "violence aggravée". Cinq mineurs avaient également été interpellés après des incidents, dimanche, dans le train de la plage qui relie la station balnéaire du Grau-du-Roi à Nîmes... Cinq complices qui ont été mis en examen et devront s'expliquer plus tard devant le tribunal pour enfants. Ils sont tous sous placés sous contrôle judiciaire.

Le prévenu qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nîmes est considéré par les enquêteurs comme le meneur. "Vous êtes le leader du mouvement et les jeunes viennent vous soutenir, vous aider, lorsque vous êtes interpellé ", déclare en instruisant le dossier, la présidente, Christine Jean. Des femmes seules, des dames avec des enfants ont peur lorsque la situation dégénère. Des passagers qui sont tellement choqués qu'ils ont voulu témoigner. Nous sommes dans un train avec un groupe d'une vingtaine d'individus ingérables. Des personnes qui insultent des policiers, qui commettent des dégradations, qui touchent le derrière d'une jeune femme", poursuit le juge.

Des vitres cassées, des grosses pierres envoyées dans le train, des coups.

"Vous pouvez comprendre que les gens avaient peur dans ce train", insiste le magistrat. " Mais moi aussi j'ai eu peur madame", répond poliment le jeune prévenu qui affirme "avoir été frappé par les agents de la police ferroviaire". Une situation tellement tendue que le train parti du Grau-du-Roi, dimanche vers 19h, est obligé de stopper à Vauvert, avec des gendarmes venus ramener le calme. Six interpellations seront réalisées, cinq mineurs et un majeur, et avec, au final, trois agents SNCF blessés.

" Des agents qui sont tous en arrêt de travail. Tous très choqués d'avoir vécu une véritable guérilla dans un wagon", souligne maître Valentine Cassan, le conseil des victimes et de la SNCF. "Les problèmes se succèdent dans ce train qui est là pour des familles défavorisées qui peuvent aller à la plage en payant 1 euro le voyage", poursuit le conseil des parties civiles.

"Mon client rentrait de la plage. Il a passé la journée avec un autre jeune à qui il a payé le train. Mon client est sans aucun lien avec les autres personnes impliquées dans ce dossier. Ils se connaissent du quartier, de la rue, mais ne se fréquentent pas", souligne maître Stéphane Aubert pour le mis en cause.

"Je n'ai pas insulté des policiers, des gendarmes. J'ai été frappé par des policiers ferroviaires. J'ai essayé de me défendre car j'ai reçu des coups de matraques", complète le prévenu qui devra dans le cadre de sa condamnation, rembourser les victimes et s'astreindre à une activité professionnelle... En cas de non respect de ses obligations, il pourrait écoper 6 mois de prison supplémentaires. Un jeune adulte qui a été incarcéré aussitôt après le délibéré.

B.DlC

Boris De la Cruz

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