Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 08.07.2018 - anthony-maurin - 4 min  - vu 732 fois

FAIT DU JOUR Du passé glorieux à l'avenir serein de Nemausus

Au web festival de Sicile, la belle équipe de Nemausus.

Tout le monde la connaît ou en a déjà entendu parler. Ovni nîmois car premier du genre dans et pour la cité des Antonin, c’est aussi un objet culturel exceptionnel qui valorise la ville, son histoire et ses habitants. La web série Nemausus est entrée, depuis sa... sortie, dans la cour des grands et rivalise avec les grosses productions… Incroyable ? Carrément !

Après un tournage très nîmois qui avait lieu en octobre 2017, la série a fait du chemin et a voyagé, loin, très loin et pas qu’à travers le temps. « On a sorti le dernier épisode au mois de mars dernier et depuis on fait des festivals et on nous appelle pour intégrer des festivals. C’est le cas pour le Comic Con de Paris (votez pour la série en même temps!) qui aura lieu en octobre par exemple. Actuellement il y a tellement de trucs qui se passent, on ne va jamais s’en sortir », plaisante Quentin Uriel, réalisateur, papa du beau bébé et patron de K-prodz.

Sur scène et toujours en Sicile, Quentin Uriel, le patron, et Clément Mauger qui incarne Volesus dans la série.

Exemple, le nombre improbable (car encore incroyable) de sélections pour des festivals. On le sait, les festivals ne sont pas toujours exceptionnels mais bon, quand même ! Grosso modo et sans dénigrer personne, l’équipe de Nemausus ne sait plus où donner de la caboche. Des dizaines et des dizaines de visionnages sur tous les continents ou presque (il manque l’Afrique) et des prix… partout, vraiment partout !

Dans le désordre et avec une liste non exhaustive car certainement changeante depuis l’écriture de ces modestes lignes il y quelques jours : USA, Belgique, Roumanie, Suisse, France, Canada, Allemagne, Pologne, Italie, Inde, Venezuela… « On reçoit des messages de sélection mais aussi pour nous dire qu’on a gagné. C'est quasi tous les jours, c’est hallucinant ! » poursuit Quentin, humble, discret mais foncièrement heureux et fier de cette aventure dont il est le vaillant pilier.

Le badge de la mascotte de la série, le petit légionnaire Playmobil...

Et le Nîmois de reprendre : « en Sicile, c’était tout simplement incroyable ! Nous devions y aller à 13, ça faisait un beau groupe et il y avait stagiaires, cadreurs, amis… La cérémonie débute, les prix s’enchaînent et toujours rien pour Nemausus. Nous étions déçus mais à la fin, alors que nous ne nous y attendions plus, on a reçu le Grand Prix. C’était marrant ».

Tu m’étonnes que ce fût marrant… La série rafle tout, même les crises de rires et de chaleur humaine, bien l’essentiel dans ce secteur. « On nous soutient au-delà du soleil et ça fait plaisir. » Mais reparlons de la Sicile et de ce séjour en groupe dans une contrée des plus latines et en compagnie d’un certain Éric Dars, grand narrateur des Grands jeux romains et immense historien accompagnateur.

" On aimerait bien tourner à Nîmes "

Pour la suite des événements ?  « Être sélectionné, gagner, c’est bien. Nous sommes fiers pour notre travail, pour l’équipe et pour Nîmes car c’est un sacré coup de projecteur pour la ville. Nous rencontrons des producteurs et d’autres créateurs pour préparer une deuxième saison. On a écrit le scénario. Il manque un peu de dialogues mais on sera dans la même logique. Toujours une série science fiction historique que l'on aimerait bien tourner à Nîmes », affirme Quentin Uriel, amoureux de sa ville de la pointe de son crayon jusqu'au filtre de son optique.

Comment faire pour aller plus loin ? Pas 36 000 manières, trouver le nerf de la guerre, la monnaie (et oui, c'est aussi la star de la série). Trois visions possibles d’un futur proche sont attendues. Se mettre en combine avec des producteurs-distributeurs, faire appel à des fonds privés émanant d’entreprises y compris locales ou débusquer des subventions publiques. Bon, disons que le dernier ne sert que pour faire un triptyque mais qu’il ne faut pas trop compter dessus au vu de l'accueil de la web série par le monde politique l'année dernière.

Les cadreurs, nécessaires ! (Photo Cédric Carminati).

« Moi-même, je ne consommais pas cet univers avant de créer Nemausus. Mais maintenant je m’y intéresse de près. En moyenne chaque année, 1 200 séries sortent et nous faisons partie des 600 à être actives dans des festivals (NDLR évidemment, Nemausus crève tous les pronostics). Les grosses échéances à venir seront les festivals de Berlin, un des plus gros au monde, celui de Bilbao, qui n’est autre que le marché de web série où les producteurs viennent se servir si la marchandise leur plaît, la Corée du Sud et Marseille. D’ici la fin de l’année nous en saurons plus sur l’avenir de Nemausus », assure Quentin qui envisage un tournage et une sortie de la saison 2 en 2019.

D’ici là, les badauds et les fans peuvent toujours aller se régaler sur Youtube, gratuitement, et visionner les épisodes de ce petit bijou très local qui voyage à l’international. « On travaille aussi sur une sorte de documentaire making-off pour raconter ce que nous sommes en train de vivre. On partira de l’élaboration du scénario et on finira par la folie des festivals et l’accueil réservé à Nemausus à l’international. On le diffusera certainement sur Youtube par épisodes, gratuitement, comme la série », songe le réalisateur.

Sous les yeux avertis du boss bien avant la saison des festival, juste après le tournage de la saison 1 (Photo Cédric Carminati).

Quand on parle de folie des festivals, ne vous y trompez pas, l’équipe ne se déplace pas partout mais essaie de jouer le jeu et de sillonner les continents. Trois meilleurs souvenirs ? Le fameux séjour en Sicile pardi. Prévue pour être composée de 13 personnes, l’équipe a eu droit à un 14ème badge… Celui du légionnaire Playmobil, grigri fétiche de Nemausus ! Autre moment d’émotion, le tournage des Grands jeux romains avec l’arrivée de Volesus (personnage central de la série) sous les acclamations des reconstituteurs, comme dans l’épisode 6 de la série. Enfin et bien sûr, la visite guidée de Palerme par mister Éric Dars… Nous n’en dirons pas plus !

Voilà, vous savez tout ou presque (on en garde sous la jupette) sur l’avenir proche de la série nîmoise. La suite, c’est une autre histoire !

Anthony Maurin

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