Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 24.07.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 535 fois

GARD Les "Site remarquable du goût" : à voir et à manger !

Olivettes de Nîmes, taureau de Camargue, truffe noire d'Uzès ou oignon doux des Cévennes, vous avez le choix.
En milieu naturel et en élevage extensif, le taureau de Camargue (Photo Anthony Maurin).

Richard Fesquet, producteur d'oignons doux des Cévennes. Photo DR/S.Ma

Nous sommes dans un département qui n'a pas son pareil quand on parle de paysages et de gastronomie.

Treize variétés paysagères différentes et autant d'AOP, IGP ou autres labels de qualification qualitative. Il y a le pélardon, l'olive et l'huile d’olive de Nîmes, l'oignon doux des Cévennes, la fraise de Nîmes, le poulet et le chapon des Cévennes, le riz et le taureau de Camargue sans oublier la châtaigne et le miel des Cévennes. Le Gard compte même quatre sites remarquables du goût.

Commençons pas le nord-ouest du territoire, par les Cévennes et leur production d'oignons doux. C’est le climat sec, chaud et ensoleillé combiné à la présence de nombreuses sources captées qui a permis le développement de cette production si particulière. Aujourd’hui, le système d’irrigation a évolué, avec notamment la mise en place de bassins de stockage de l’eau de pluie et des systèmes d’arrosage plus économes en eau.

Ce produit identitaire, est l’alliance d’un savoir-faire traditionnel perpétué par 120 producteurs et d’un terroir typique. Doux, il est aussi sucré et juteux, c’est le seul oignon doux qui se conserve naturellement sans traitement anti-germinatif. Il se déguste cru ou cuit, et aussi sous forme de produits transformés toute l’année. Semé en début d’hiver, il est repiqué au printemps et récolté en été. De la mi-août à la mi-mars, il est disponible sur les marchés et dans les commerces et figure sur les cartes des restaurateurs, de la table d’hôte aux chefs étoilés.

Fête de la truffe Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Descendons un peu et arrêtons-nous dans le magnifique secteur de l'Uzège. Comme c'est le dernier site à avoir été gratifié de ce label (et que grâce à lui le Gard est le seul département de France à en avoir quatre), passons au pays de la truffe. Il est certain que nous sommes actuellement hors saison (de décembre à mars) mais la truffe noire d’hiver, la magique et faussement onéreuse Tuber melanosporum pourra combler toutes vos attentes gustatives.

Ici l'oliveraie Jeanjean entre Nîmes et Saint-Gilles (Photo Anthony Maurin).

Plus au sud, du côté de Nîmes et de sa costière, les olivettes, leur fruit et leur huile. L’olivier est l’arbre emblématique de notre région méditerranéenne. On le retrouve dans notre paysage de garrigue avec les olivettes en terrasses de pierre sèche et dans nos assiettes avec notre cuisine méditerranéenne à l’olive et l’huile d’olive. La variété phare du département du Gard, la Picholine. Olive de bouche exceptionnelle, craquante et à la pulpe juteuse, sa récolte démarre au début de l’automne puis l'olive est mise en saumure selon la recette traditionnelle élaborée par les frères Picholini au XVIIIe siècle.

Un goût unique obtenu grâce au milieu sec et caillouteux qui abrite une biodiversité exceptionnelle par sa richesse et son originalité, la garrigue. Ce paysage typiquement méditerranéen puise ses origines dans la relation ancestrale entre l’homme et son environnement. Ce site remarquable l'est à plus d'un titre, jetez un oeil sur le patrimoine bâti en pierre sèche.

Enfin, encore plus au sud, entre Rhône et Vidourle, entre garrigue et mer, la Camargue gardoise et son taureau de race éponyme. Vaste zone de marécages, c’est un territoire à la richesse environnementale exceptionnelle. Des paysages constitués de milieux naturels emblématiques tels que des prairies humides, des sansouires, des marais, des lagunes… Pour occuper l'espace et l'entretenir, l’élevage du taureau y joue un rôle environnemental de premier ordre.

L’AOP le taureau de Camargue (1ère viande bovine française récompensée par un label dès 1996) doit son caractère particulier aux conditions d’élevage des troupeaux. En effet, prioritairement élevés de manière extensive avec pour finalité les traditions taurines, les taureaux pâturent en semi-liberté dans des milieux variés. Leurs déplacements continus et leur nourriture, constituée d’une multitude de plantes diverses, apportent à leur viande finesse et un goût unique. De couleur rouge sombre, la viande de taureau issue de l’AOP a un taux en acide gras particulièrement faible par rapport aux autres races françaises.

Du milieu naturel en passant par les arènes pour finir... dans une assiette (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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