FAIT DU JOUR Festival de Nîmes 2018 : nos coups de cœur, nos coups de gueule !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques éléments chiffrés… Avec 158 000 entrées réparties sur vingt soirées, « les objectifs 2018 sont atteints » pour la ville de Nîmes.
L’année dernière, la barre des 180 000 spectateurs avait été atteinte en raison de la présence - trois soirs d’affilée - du groupe de métal Rammstein. Cette année, les artistes qui ont fait un tabac sont le groupe Indochine et le chanteur Sting, avec 11 000 entrées ! Les deux émissions de TF1, les 8 et 11 juin, ont fait rayonner en France notre cité pour «La chanson de l’année » et le «Le plus grand bal de France. » Alors la mairie n'est pas peu fière de rappeler que « le Petit futé a classé le festival comme le 3e plus important de France, devant les Eurockéennes de Belfort et les Francofolies de la Rochelle ! » Outre le plaisir des yeux et des oreilles, le Festival de Nîmes 2018 a été un facteur d’attractivité pour notre ville, permettant de faire vivre notre centre-ville qui en a bien besoin !
Nos coups de cœur...
Le Festival de Nîmes a démarré sous le signe du rock écossais avec les concerts des deux groupes Simple Minds et Texas. Une valeur sûre et un public au rendez-vous : 9 000 spectateurs avaient investi l’amphithéâtre !
C’est avec générosité que le chanteur de Simple Minds, Jim Kerr, a ouvert le bal avec les tubes indémodables comme « Don't You » et « Alive and kicking »
Plus tard, Texas a fait le show avec sa chanteuse et guitariste survoltée, Sharleen Spiteri. Le groupe qui fête ses 30 ans d’existence est venu présenter son nouvel album Jump on Board. Il n’a pas pour autant oublié ses grands classiques qui ont fait son succès, comme « I don't want a lover ». De la générosité, des bons souvenirs et beaucoup de plaisir…
Le dernier passage d'Ennio Morricone dans les arènes de Nîmes restera un des moments forts de ce festival. Après 60 ans de carrière et plus de 500 titres pour le cinéma et la télévision, le maestro a fait ses adieux au public. Des mélodies qui ne vieillissent pas et qui ont enjouées les passionnés venus en nombre dans l’amphithéâtre romain.
Bien garnies pour l'occasion, les arènes ont bourdonné de plaisir pour un simple spectacle guitare-voix, un seul et unique personnage et une manière différente de voir la vie artistique. Vianney fait dans l'intimité et la proximité, même son label est indépendant donc, ce concert au côté de Cats on Trees aura sans aucun doute plu à son public qui a accouru pour se prêter au jeu.
Pour Massive Attack, forcément, les propos étaient bien plus engagés. Très humaniste comme à son habitude, le groupe qui refait surface après quelques années de doute revient fort sur scène et montre à quel point un concert d'opinion peut encore faire réfléchir les foules. Des problèmes sociétaux aux enjeux économiques en passant par la modernité et l'individualisme mondial, Massive Attack a sublimé l'Homme, pointant ses faiblesses, ses forces aussi !
Dans un registre totalement opposé, Big Flo et Oli ont assuré le show et mis une ambiance de folie. Freestyle sur scène avec un fan, chants de supporters et traversée de la foule pour terminer en apothéose au milieu de la fosse. Le public se souviendra de l'énergie déployée par les deux rappeurs toulousains.
Le festival de Nîmes s'est achevé aussi bien qu'il a débuté, avec le concert du groupe d'électro-rock Shaka Ponk ! Les Parisiens survoltés qui ont fait étape à Nîmes dans le cadre de leur tournée The MonkAdelic Tour, pour présenter leur dernier opus « The Evol. » Beaucoup d'énergie, d'amour et de générosité avec le public - en témoignent les petits sauts du chanteur Frah dans le public. Revenez quand vous voulez !
... Et nos coups de gueule !
Certainement le concert où le public est ressorti le plus déçu concernant la prestation de l'artiste. Les commentaires sont quasiment unanimes : Marilyn Manson a snobé ses fans. Surtout sur la durée du concert, seulement 1h15 sur scène au lieu des deux heures prévues. Une courte représentation entrecoupée de plusieurs pauses. Avant le pompon, une sortie des arènes sans un adieu.
Ce coup de gueule ne porte pas sur la prestation des Kids United mais sur la programmation. Évidemment, il en faut pour tous les goûts et âges mais démarrer un concert à 18 heures sous une chaleur dépassant largement les 30 degrés, peut être regrettable. D'autant plus que la majorité de l'assistance était composée de jeunes enfants.
Des familles obligées d'arriver au moins une heure avant pour faire la queue et avoir une bonne place, notamment dans le vomitoire. Ce qui entraîne un dernier désagrément. Il est interdit de rentrer dans les arènes avec des bouteilles d'eau. Aucune distribution n'a été prévue. Pour désaltérer leurs jeunes protégés, les parents ont dû encore mettre la main à la poche.
Autre coup de gueule, professionnel celui-là, Indochine. Avec Sting, le groupe français était la seule date à afficher complet. On se doutait bien que notre demande d'accréditation allait poser problème mais on ne s'attendait pas à faire partie des médias non sélectionnés. Problème d'image ? Peut-être. Sans bouder le travail exceptionnel du groupe et le show monumental qu'il a su offrir à ses fans, nous aurions aimé le retranscrire, en photos, à l'ensemble de notre lectorat qui n'a pu assister au concert et qui apprécie le groupe intergénérationnel.
D'ailleurs, ce problème récurrent pourrait un jour ou l'autre nous amener à ne plus couvrir de concert. Car être accrédité pour une chanson, trois chansons ou quelques minutes n'est pas un cadeau que font les artistes (et surtout les maisons de production qui veulent contrôler leur image) aux médias. Assister à un concert, parler des musiques, de l'ambiance et montrer la scénographie reste la base de notre travail et de votre envie de lecture. Si nous ne pouvons plus le faire... Rassurez-vous, les artistes eux-mêmes sont de moins en moins joueurs et montrent ce qu'ils ont envie de vous montrer sur les réseaux sociaux où, en effet, ils sont libres et loin de la critique, positive comme négative (quand elle est constructive).
Coralie Mollaret, Anthony Maurin et Corentin Corger
A la une
Voir PlusPolitique
FAIT DU JOUR Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes : « Ce n’est pas à Paris de désigner mon successeur »
Economie
ÉDITORIAL Demain, plus aucun panneaux publicitaires dans Nîmes ?
Société
FAIT DU SOIR Après un accident, l'Uzétien David Van Dijke se convertit en maréchal-ferrant
Actualités
LA MINUTE SPORT L'actualité sportive de ce mercredi 17 avril
Faits Divers
QUISSAC Enquête pour assassinat : le neveu a-t-il tué son oncle pour une dette de 30 euros ?
Faits Divers
GARD Une assistante maternelle incarcérée après avoir secoué un bébé de 3 mois
Société
BEAUCAIRE Échanger un trombone contre une maison : le défi fou de Chamaelloow
Politique
NÎMES Transports gratuits : le maire de Montpelier en visite
Actualités