Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.08.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 597 fois

NÎMES Les cultures taurines sous l'oeil aiguisé de la culture

Daniel-Jean Valade, adjoint à la culture à la ville de Nîmes nous fait visiter le musée des cultures taurines. Coups de cœur à la clé.
Une affiche, un slogan, une histoire (Photo Anthony Maurin).

Le musée des Cultures Taurines (Photo Anthony Maurin).

Le musée des cultures taurines, comme pour de nombreux autres sites culturels, se divise en plusieurs parties.

Une exposition temporaire, une autre permanente et une sorte de petite chapelle votive visant la corrida parfaite du 16 septembre 2012, le solo de José Tomas présidé par... Daniel-Jean Valade. Mais restons dans les expositions plus éclectiques.

Plans des arènes couvertes selon le duo Picasso-Dominguin (Photo Anthony Maurin).

Parlons de l'exposition temporaire Picasso-Dominguin une amitié. Elle explore le lien fort unissant le peintre et le matador Luis Miguel Dominguin, qui a donné naissance notamment au livre de dessins de tauromachie Toros y toreros en 1961. Elle présente des pièces réalisées pour la plupart entre 1956 et 1965. Céramiques, gravures, dessins, peintures, photographies, correspondance, etc. seront rassemblés, dont un rare projet d’architecture d’arènes conçu par les deux hommes. " Ce sont des plans sympas. Imaginez des arènes construites sur une idée et des plans de Picasso et Dominguin à Madrid... ", explique le Monsieur Culture de la municipalité.

Picasso le minotaure (Photo Anthony Maurin)

Toujours dans l'exposition temporaire à voir jusqu'au 23 septembre, quelques beaux clichés d'un tandem amical à la vie comme à la scène. " Picasso en minotaure, regardez il a laissé une trappe pour fumer sa clope ! ", plaisante l'attentif élu.

Travail christique de Picasso (Photo Anthony Maurin).

Plus loin encore, nous sommes à Nîmes donc on reste dans le toro. Un beau livre à ne pas rater, exposé sous vitrine. " Ces gravures sont géniales et je vais en faire l'analyse complète d'ici la fin de l'année. J'aime le Christ cloué puis décloué qui se met à toréer. "

Le toro à quatre oreilles selon le maestro Picasso (Photo Anthony Maurin).

Daniel-Jean Valade, en bon président de corrida qu'il aime être, a une paire d'anecdotes sur la question. Et quand on se balade dans le musée et qu'il voit un tableau qui le fait rire, il s'explique. " Ah... Voilà le toro à quatre oreilles. Évidemment c'est génial mais ça a été fait pour un enfant. Mes amis aiment me dire que ce toro a été fait pour moi ! Mes amis sont des vilains. "

Une oeuvre rare de Favre de Thierrens (Photo Anthony Maurin).

Passons à l'exposition permanente et au petit tableau de Jacques Favre de Thierrens qui a été réalisé avec brio sur la thématique taurine. " C'était un héro de l'aviation lors de la 1ère Guerre Mondiale puis espion pendant la seconde. C'est une oeuvre rarissime qui a beaucoup de force. "

Au centre, la femme torera (Photo Anthony Maurin).

Jean-Gabriel Domergue, autre artiste à découvrir, a peint cette femme torera. " C'est un tableau que je pourrais voler si je le devais ! Je le trouve magnifique. Il est très élégant et un certain Jean-Paul Journot l'adorait."

Dans la foulée et toujours dans l'exposition permanente, l'affiche Kina Perrier semble amuser l'élu. " C'est fou d'avoir de telles affiches mais j'adore ! " En sortant, magistrale et monumentale peinture d'une Séville oubliée, fantasmée. La Giralda estompée, le soleil cogneur, les blessé livides, les ombrelles et éventails ouverts...

Ce tableau est une scène issue d'un autre monde. " Je vole celui-là aussi ! J'ai travaillé sur l'image de la tauromachie et j'ai fait une conférence sous la coupole de l'académie sur le sujet. C'était la première fois que l'on parlait tauromachie là-bas. Tout le monde a été curieux et attentif. J'ai même fait parler celui qui par définition ne parlait jamais... Le mime Marceau ! Jean Cardot a un toro sur le pommeau de son épée. Tout le monde est concerné par la tauromachie. J'avais projeté une centaine de diapositives et l'académie a édité un livret de quatre pages sur cette conférence. "

Vue de Séville en 1846 par Poiron (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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