Tout l’été, Objectif Gard vous propose de partir à la découverte de l’histoire des noms des villes et villages gardois. Une plongée dans l’histoire sous le prisme de la toponymie. Cette semaine, découvrez l'histoire d'Alais ou plutôt d'Alès...

Alès ne s'est pas toujours écrit avec cette orthographe. Les anciens se souviennent certainement que le nom de la capitale cévenole a longtemps été orthographié avec une terminaison différente : Alais. Selon la légende, c'est à l'époque de Louis XIII qu'un scribe un peu étourdi aurait commis une grossière faute d'orthographe en écrivant Alais au lieu de Alès. Personne n'aurait alors osé dire au roi qu'il y avait une erreur. Alais est ainsi née.

Mais en 1926, la société scientifique et littéraire d'Alès émet le vœu auprès du conseil municipal que l'orthographe soit modifiée. Pour justifier ce souhait, elle s'appuie sur trois points. Le premier, c'est que la ville n'allait pas être l'éternelle victime d'une erreur d'orthographe d'un scribe tête en l'air. De deux, phonétiquement, le "s" à la fin s'est toujours prononcé. Or, avec l'orthographe Alais, certains ne disaient plus le "s", comme pour balais par exemple. Enfin, l'étymologie du mot serait d'origine celtique : "al" signifiant hauteur et "es" la région, le territoire.

Les preuves et explications avancées par la société scientifique et littéraire d'Alès ont manifestement convaincu les membres du conseil municipal. Le changement d'orthographe a été voté le 3 mars 1926. Un décret pris à Paris approuva la délibération et changea définitivement l'orthographe d'Alais.

Tony Duret

Cet article a été en grande partie réalisé grâce à l'aide indispensable de l'office de tourisme de la ville d'Alès qui propose régulièrement des visites pour mieux connaître notre région. Plus d'infos sur ce lien ou par téléphone au 04 66 52 32 15.