Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.08.2018 - veronique-palomar - 3 min  - vu 602 fois

GRAU-DU-ROI Tour de France à la nage : le défi fou de Rémi Camus

Lutter contre la pollution des eaux à la force des bras…
Le tour de France à la nage de Rémi Camus à mi-parcours (photo capitainerie de Port-Camargue)

Il fait le tour de France à la nage, une expédition inédite de 2 650 km pour lutter contre la pollution des eaux. Vendredi dernier, Rémi Camus, un Berrichon de 32 ans, qui n’en est pas à son coup d’essai, arrivait au Grau-du-Roi plus tôt que prévu, porté par des vents favorables.

Parti le 1er juin dernier de Dunkerque, il procède par étape quotidienne (92 communes) et parcourt environ 30 km par jour. Ce nageur c’est Rémi Camus qui se qualifie d’éco-explorateur. Il milite pour la préservation des mers et des océans. Son arrivée est prévue en septembre, à Monaco. Pendant son voyage, Rémi Camus profite de certaines étapes pour échanger sur l'état des eaux. Cet aventurier engagé, alerte sur l'accès à l'eau potable et sa préservation (fleuves, mers, océans). Son credo : alerter et éduquer.

Sans assistance ne veut pas dire sans sécurité.

Rémi Camus nage en autonomie en tractant son équipement

Pour réussir son défi, Rémi Camus a pensé son projet et s'est lancé dans son expédition avec un équipement adapté. Longer les côtes françaises à la nage implique de nombreuses contraintes. Nager dans une eau entre 17°/22°, 8 heures/jour, réclame énormément d’énergie... Rémi grille environ 5 000 calories/jour. Il est protégé par une fine combinaison de 2 mm. Elle lui permet de conserver une liberté de mouvement.

En outre, son ami et patron du chantier naval de la passagère à Saint Malo, Julien Reemers, lui a confectionné une planche de chasse sur mesure taillée pour cette expédition. Cette planche en fibre de carbone de 1,60m x 0,80m x 0,25m lui sert de base arrière. Elle embarque la quasi totalité de son matériel. La planche est surmontée d’un mât de 2 mètres qui réceptionne plusieurs équipements liés à la sécurité et la communication.

En autonomie, il embarque avec lui tout ce qui lui permet de se déplacer, se diriger, dormir, se protéger, se soigner, etc. Au total, il tracte sur l’eau un équipement d’une cinquantaine de kilos. À part pour ses repas lors des bivouacs, il ne fera l’objet d’aucune assistance technique sur ses moyens de navigation. Il bivouaque tous les soirs sur la côte, installe sa tente, prépare ses repas et repart le lendemain pour l'étape suivante.

Il embarque les moyens nécessaires à sa sécurité et informe les autres usagers de la mer de sa présence. Il est accompagné par un bateau pilote qui assure sa sécurité et celle des autres usagers des mers. L’ensemble des acteurs de la sécurité maritime ont été prévenus du projet. Durant l’expédition, ils seront régulièrement informés par le bateau pilote de la position et de l’avancée de Rémi Camus.

"Agir pour l'environnement c'est avoir une vision et des objectifs"

Robert Crauste, maire du Grau-Roi, a tenu à affirmer son soutien à Rémi Camus dès sa sortie de l'eau (Photo Capitainerie Port-Camargue)

Quand il ne nage pas Rémi Camus se rend dans les écoles, les collèges, les lycées pour alerter des dangers et des conséquences de nos comportements. « Les pollutions constatées ici se répercutent là-bas », constate-t-il. Depuis quelques années un 7e continent de plastique ne cesse de grossir en Atlantique mais aussi en Antarctique. Plus près de nous, les boues rouges à Marseille sont un poison pour la Méditerranée… Pour l'éco-aventurier, il y a urgence et ce qui se passe là-bas nous concerne ici et inversement. De l'Australie au Mékong, depuis 2011, il relève des défis sans assistance aux quatre coins de la planète. « Plastic to oil » est le prochain projet. Ce centre de recyclage rémunérera les déchets plastiques apportés par les riverains. Le plastique sera transformé en carburant.

Pour suivre Rémi Camus www.tfn2018.fr ou sur Fb Rémi Camus.

Véronique Palomar

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