Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 04.09.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 476 fois

MARDI ÉCO L'industrie et le tourisme, les points forts du Gard

Les chiffres publiés par la CCI du Gard permettent de dresser un bilan sur l'activité économique du département.
(Photo : archives Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

En 2017, le Code 30 publié par la CCI du Gard, recense près de 250 000 emplois sur le département, soit 3 000 supplémentaires par rapport à 2016.

43% d'entre eux font partie du secteur tertiaire marchand. Un domaine qui embauche le plus pour répondre aux services des particuliers et des entreprises. Des statistiques qui placent le Gard dans la grande moyenne nationale. L'industrie complète le podium après le tertiaire non marchand avec 10% des emplois. Et dans le Gard, la particularité est de travailler là où l'on vit ou du moins dans les limites géographiques. En effet, 83% des Gardois actifs occupés travaillent localement.

Des personnes qui travaillent proche de leurs domiciles et pour leur propre compte. Sur les 77 989 entreprises gardoises recensées par l'Insee, quasiment les trois-quarts (74%) n'embauchent aucun salarié. Des travailleurs installés à leur nom, souvent sous le statut d'auto-entrepreneurs. Plus globalement, l’effectif moyen sur l’ensemble des entreprises du département est de 3 employés, selon le site Manageo.

Les gros sites de production et usines ont tendance à diminuer avec seulement 4% des entreprises qui affichent plus de 10 salariés. Logiquement, par rapport aux nombres d'emplois proposés, 57% des entreprises du département font leur activité dans les secteurs des services. En résumé, plus d'une société sur deux. Des chiffres qui placent les entreprises des services largement en tête par rapport au commerce (18%) et à l'industrie qui ferme la marche avec l'agriculture (6%). Point faible majeur, le Gard affiche le troisième taux de chômage le plus élevé en France avec 12,3%.

Un rayonnement en Occitanie grâce à l'industrie

Grâce à son activité industrielle, le Gard se classe troisième dans toute l'Occitanie, qui comporte treize départements. Une place sur le podium après la Haute-Garonne et l'Hérault, qui comptent respectivement Toulouse et Montpellier comme préfecture. Deux villes qui se dressent comme les deux grandes métropoles de la région. Malgré son retard, Nîmes fait bonne figure. Dans l'industrie, la croissance et l'innovation augmentent. Dans le Gard, 515 entreprises ont été créées en 2017. Les filières les plus importantes sont notamment l'énergie et l'agroalimentaire, mais également l'activité liée à la pharmacie et à la chimie.

Les 2 700 entreprises industrielles du département représentent au total plus de 22 300 emplois. D'après les chiffres de 2016 de l'Urssaf, 42 établissements industriels emploient plus de 100 salariés. Avec un territoire particulier davantage touché dans le nord-est du département. Dans le Gard Rhodanien, limitrophes avec le Vaucluse et la Drôme, un salarié sur deux travaille dans l'industrie.

La présence du site nucléaire de Marcoule sur les communes de Chusclan et Codolet explique en partie ce chiffre. Le Gard est aussi bon élève en exportations, deuxième derrière l'intouchable Haute-Garonne. Le revenu principal provient de la vente de divers produits chimiques avec plus de 600 millions récoltés, ce qui représente 30% de l'export total. Les produits de la culture et de l'élevage sont loin derrière avec quasiment 200 millions d'euros.

Le tourisme, un des poumons économiques

Un autre domaine où le Gard peut concurrencer son voisin haut-garonnais, c'est le tourisme. 3,6 millions de visiteurs recensés sur l'année 2017, dont 900 000 rien que pour le Pont du Gard. Un monument qui, de très loin, reste le joyaux du tourisme gardois. L'aqueduc ainsi que l'abbaye de Saint-Gilles et le territoire de Causses et Cévennes sont inscrits au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Viendra peut-être le tour de Nîmes dans les prochaines années ? Une inscription qui aurait un effet supplémentaire sur le tourisme et augmenterait les ressources de ce secteur.

Huit autres sites peuvent se targuer de dépasser les 100 000 visiteurs par an et pas seulement sur Nîmes. Parmi eux, la Bambouseraie de Prafrance dans les Cévennes, le Musée du bonbon Haribo à Uzès ou encore la Compagnie des salins du midi à Aigues-Mortes. Un territoire large avec un maillage culturel fort. Et les entreprises l'ont bien compris puisque 4 336 appartiennent à la filière touristique. Un patrimoine qu'il faut vendre mais avant tout, préserver.

Abdel Samari

Publi Reportage

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio