Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.09.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 790 fois

ALÈS Mohed Altrad : « Je n’ai jamais été motivé par l’argent »

Mohed Altrad, ce jeudi à Alès. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Mohed Altrad, dirigeant du groupe éponyme qui emploie 42 000 salariés à travers le monde, était auprès des chefs d’entreprises du bassin alésien ce jeudi 20 septembre.

D’une voix aussi douce que de la soie, à peine audible pour les centaines d’entrepreneurs venus l’écouter à l’Institut mines télécom d’Alès, Mohed Altrad raconte modestement comment il a bâti l’empire qui porte son nom. Un groupe basé à Florensac (34), spécialisé dans la production et la distribution de matériel pour le bâtiment, et qui compte pas moins de 200 filiales. Le roi de la bétonnière et de l’échafaudage, venu en France pour ses études, ne s’est pas arrêté là : il est aussi président du Montpellier Hérault Rugby et écrivain. Un parcours fulgurant pour cet homme d’affaires né dans le désert syrien : « parmi les différentes strates sociales de ce pays, je viens de la partie la plus basse. J’étais un bédouin méprisé », murmure-t-il.

Pas de mépris aujourd’hui mais une profonde admiration des entrepreneurs à son égard, comme le confirme le président de Gard entreprises Jean-Pierre De Faria, à l’initiative de cette rencontre : « j’ai rencontré Mohed Altrad lors de l’une de ses conférences à Montpellier et j’ai été frappé par sa simplicité, sa générosité et son mode de management très humain. J’ai eu envie qu’il montre son modèle de réussite à nos entrepreneurs pour leur montrer que tout est possible. C’est  un fabuleux témoignage d’optimisme. »

L’enfant syrien devenu milliardaire a livré quelques ingrédients de la recette de son succès, avec une règle d’or fondamentale : « celui qui monte une entreprise pour être riche, il a tout faux. Moi, je n’ai jamais été motivé par l’argent (...) Ce qui compte, c’est le bonheur que vous allez créer dans l’entreprise car c’est la clé pour augmenter sa productivité. Il faut que le salarié soit heureux de venir tous les matins. » Le défi relevé, « il faut savoir répartir les richesses pour qu’elles n’aillent pas toutes à l’actionnaire » et « être un patron accessible. » Dernier secret révélé par l'invité de marque : « avoir la foi et de l'espoir. »

Élodie Boschet

Elodie Boschet

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio