Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 23.09.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 701 fois

AU PALAIS Accusé de violences conjugales, le septuagénaire est relaxé

Tribunal d'Alès. EL/OG

André, 73 ans, était soupçonné d’avoir frappé sa femme. Le tribunal correctionnel d’Alès a finalement décidé de le relaxer.

Il est un peu dur d’oreille, mais n’a pas l’intention de se laisser faire. André, qui dit être « un peu stressé » lorsqu’il arrive à la barre du tribunal, défendra sans avocat sa position dans l’affaire de violences conjugales dont il est accusé. Les faits remontent au mois d’octobre 2017. Son épouse dépose plainte contre son mari, faisant état de disputes qui durent depuis deux mois dans le couple, en instance de séparation. Selon elle, lors de la dernière altercation, André lui aurait tordu le bras et l’aurait empoignée violemment. Un certificat médical confirme des blessures : une ecchymose au bras droit et une contusion au poignet, entraînant un jour d’interruption temporaire de travail.

« Je n’ai jamais frappé ma femme ce jour-là ! »

Pour André, les choses ne se sont pas passées ainsi. « Je n’ai jamais frappé ma femme ce jour-là ! », répète-t-il. « C’est elle qui m’a cherché bagarre toute la matinée. Elle voulait se débarrasser de moi. Il fallait que je quitte la maison mais je n’avais nulle part où aller (…) Je ne sais pas comment elle s’est fait un bleu au bras alors que je ne l’ai pas touchée. » Malheureusement pour lui, son casier judiciaire ne joue pas en sa faveur puisqu’André a déjà été condamné pour violences sur mineur. Et il s’en souvient très bien : « Ah oui, cette fois-là je voulais frapper ma femme, je l’ai manquée et c’est ma fille qui a pris. » En revanche, les circonstances de l’altercation qui l’ont conduit au tribunal cette deuxième fois restent plus confuses.

Le septuagénaire, qui ne vit plus aujourd’hui avec son épouse, persiste à dire à la présidente de l’audience qu’en réalité, c’était plutôt lui la victime : « Elle fait 80 kg, moi 55. Elle me soulève avec un seul bras. D’ailleurs, elle me frappait souvent. » Le procureur de la République François Schneider, qui estime que cette « histoire est lamentable », requiert une amende dont le tribunal devra fixer le montant. Mais finalement, décision sera prise de relaxer André.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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