Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 24.09.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 2005 fois

AU PALAIS La colère d’une mère et de son fils contre les gendarmes

Photo d'illustration / Objectif Gard

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En appelant les gendarmes ce soir-là, Patricia et son fils Alexandre ne pensaient pas se retrouver à la barre du tribunal un an plus tard…

Patricia et son fils Alexandre se souviendront probablement longtemps de cette soirée de septembre 2017. Après avoir respectivement bu cinq verres de rosé et cinq ou six de pastis lors d’une fête à Salindres, mère et fils se retrouvent au milieu d’une bagarre. Après avoir reçu plusieurs coups de poing au visage, Alexandre appelle les gendarmes. Une fois sur place, il leur demande de l’emmener à l’hôpital mais les deux fonctionnaires répondent que ce n’est pas dans leurs attributions et qu’ils doivent contacter les pompiers. C’est à ce moment-là que la situation aurait dégénéré et que les insultes à l’égard des forces de l’ordre auraient fusé.

« Quand ils sont arrivés, on pensait qu’ils allaient nous aider », explique Patricia. « Au lieu de ça, la gendarme qui s’occupait de moi m’a donné des coups de pieds aux fesses pour que je rentre dans le camion et m’a menottée. Alors oui, je l’ai insultée mais c’est parce qu’elle me tapait avec ses chaussures rembourrées. Et quand nous sommes arrivés à la gendarmerie, c’était pire que si j’avais tué père et mère : on m’a enfermé dans une cellule dans le noir total ! », s’égosille l’accusée avant d’être recadrée par le procureur de la République, François Schneider. Alexandre, lui, ne reconnaît pas les insultes : « j’ai juste dit que leur comportement était inadmissible et qu’ils ne méritaient pas de porter l’uniforme et ils ont transformé ça en "flics de merde" ».

Les deux gendarmes en question, qui réclament chacun 500€ de dommages et intérêts, confirment les outrages et le comportement « belliqueux » des deux prévenus. Dans son réquisitoire, François Schneider réclame un mois de prison avec sursis. Alexandre ne s’avoue pas vaincu et frôle une fois encore l’outrage : « je continue à dire que ce ne sont pas des gendarmes que j’ai vu ce soir-là, mais des cow-boys, des voyous. » Mère et fils seront condamnés à 800€ d’amende dont 400 avec sursis et 300€ à verser à chacune des parties civiles.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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