Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 25.09.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 272 fois

CÉVENNES Des malvoyants sur le chemin de Stevenson

Des personnes malvoyantes ont parcouru le chemin de Stevenson.

Il y a 140 ans, le romancier écossais Robert Louis Stevenson arpentait le célèbre chemin qui porte aujourd'hui son nom. Pour fêter cet anniversaire, l’association "Sur le chemin de R.L. Stevenson" a décidé de rendre le GR70 accessible aux personnes en situation de handicap.

Pour offrir la possibilité aux personnes handicapées de découvrir cette célèbre randonnée, l’association a acquis une escargoline (avec le soutien financier d’Enedis), c'est-à-dire un véhicule à trois roues tractées par un âne et pouvant accueillir deux adultes. Elle a par ailleurs engagé un partenariat avec l’association Handi âne à Alès pour le prêt de bâts adaptés. Ensuite, avec l’association Yvoir et IMDV (Innovation pour la mobilité des déficients visuels) et avec le soutien financier du Parc national des Cévennes, une application numérique gratuite pour smartphones destinée aux malvoyants a été présentée. Mise au point en 2006 par un universitaire, ce GPS baptisé « Open Way » leur permet de cheminer en autonomie. 80 km du GR70 ont été numérisés jusqu’à présent.

Ainsi le 13 septembre dernier, des randonneurs non voyants sont partis de Florac-Trois-Rivières accompagnés de Stefano Dominioni, directeur de l’institut des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe présent ce jour-là, pour arriver six jours plus tard à Alès. Le parcours a été jalonné d’animations avec, entre autres, une sortie nocturne le 14 septembre au Plan de Fontmort accompagnée par un agent du Parc national. Une vingtaine de personnes - voyantes et non voyantes - a participé à une balade sensorielle : le groupe a écouté le brame du cerf, détecté la présence de chauves-souris ou encore identifié les différentes espèces de rapaces à l’aide de silhouettes en bois et en plâtre.

À terme, l’objectif est de rendre l’ensemble du GR70 accessible aux personnes en situation de handicap (150 km reste encore à numériser) et d’organiser des sessions de formation à l’utilisation du logiciel. La collaboration entre les partenaires se poursuivra au cours des prochaines années.

Elodie Boschet

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