Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 12.10.2018 - veronique-palomar - 2 min  - vu 443 fois

LE 7H50 de Robert Crauste : "je suis un légaliste et je me conformerai aux dispositions prises"

Le maire du Grau-du-Roi réagit à la décision du tribunal administratif à propos du dépôt pétrolier de l'Espiguette.
Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi à Port-Camargue

Le tribunal administratif de Nîmes a été saisi, par l’association "Comité d’Alerte pour l’Espiguette", de deux requêtes tendant, d’une part, à l’annulation de la décision portant autorisation d’exploiter le dépôt pétrolier de l'Espiguette, d’autre part, à l’annulation de la décision dispensant ce dépôt de plan particulier d’intervention (PPI). Le 9 octobre dernier, le jugement rendu a annulé la décision du représentant de l'État qui avait dispensé le dépôt de plan particulier d'intervention mais a rejeté la requête de l'association qui portait sur l'annulation de la décision d'exploiter le dépôt pétrolier.

Objectif Gard : C'est un dossier que vous suiviez de près?

Robert Crauste : En 2015 mon conseil municipal avait voté pour l'arrêt de l'exploitation. Nous manquions d'éléments et j'ai donc interpellé les ministères concernés pour avoir un complément d'information. Les deux ministères en question sont ceux de l'Armée et de l'Environnement. Ils m'ont fourni des éléments rassurants, corroborés par une enquête publique. J'ai même été invité à une visite des lieux.

Cela veut dire que vous ne voyez aucune objection à cette exploitation ?

Si ce stockage n'était pas là, je préférerais. Mais il est en place depuis des années et après le jugement rendu, il va falloir faire avec. Je me réjouis que soit mis en place un plan d'intervention d'urgence et nous y contribuerons avec les personnels dont nous disposons. Je suis un légaliste, je me suis conformé aux dispositions légales et je continuerai dans l'avenir.

Cela vous paraît compliqué ?

Non. La première habitation est à 1 km et le premier baigneur à 5 00m. Il suffira que les gens s'éloignent à pied. Le seul danger serait que les gens veuillent récupérer leur voiture sur le parking en pleine saison.

Vous aviez des contacts avec l'association CAPE ?

Je les ai rencontrés très souvent. Je leur avais dit que si ils réussissaient à faire arrêter l'exploitation, c'était tant mieux. Mais je n'y croyais pas. Je suis content qu'ils aient obtenu la mise en place de PPI. Néanmoins, je ne suis pas très inquiet.

Propos recueillis par Véronique Palomar-Camplan

Pour info : Le plan particulier d’intervention (PPI) est un dispositif local défini en France pour protéger les populations, les biens et l’environnement, pour faire face aux risques particuliers liés à l’existence d’une ou de plusieurs installations industrielles. Le terme désigne également le document qui définit le dispositif. Celui-ci définit les moyens de secours mis en œuvre et leurs modalités de gestion en cas d’accident dont les conséquences dépassent l’enceinte de l’installation à risques concernée. Ces modalités couvrent les phases de mise en vigilance, d’alerte et d’intervention mais aussi les exercices de sécurité civile réalisés périodiquement pour une bonne appropriation du dispositif. Le Plan particulier d’intervention, conçu et rédigé par les pouvoirs publics, constitue un volet du dispositif ORSEC départemental. Il est en interface avec les plans d'urgence établis par les industriels à l’origine des risques concernés.

Véronique Palomar

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