Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.10.2018 - veronique-palomar - 4 min  - vu 774 fois

GRAU-DU-ROI Robert Crauste revient sur les journées de l'Association nationale des élus du littoral

La réunion de travail se tenait au Havre et a vu la visite du Premier ministre.
Robert Crauste Anel

Robert Crauste, de retour du Havre où se tenaient du 10 au 12 octobre les journées d’études de l’ANEL (Association nationale des élus du littoral), livre ses impressions et premières conclusions sur ces journées.

Qu’est- ce que l’ANEL ?

 

Une association d’élus du littoral : maires, députés, sénateurs, conseillers régionaux et départementaux qui ont un ancrage sur les territoires de bord de mer. La France métropolitaine et ultra marine est représentée. L’ANEL fêtait cette année au Havre ses 40 ans d’existence et rassemblait environ 300 personnes. Elle est présidée par Jean-François Rapin, sénateur et conseiller régional des Hauts de France.

Son objet est d’aborder l’ensemble des problématiques des littoraux, (et elles sont nombreuses) et d’être force de proposition afin de faire remonter au plus haut niveau de l’État l’avis et le vécu des élus de terrain. Les retours d’expériences sont souvent à la base des échanges ainsi que l’intervention d’experts. Le développement de l’économie bleue est au centre des débats ainsi que, l’évolution du climat avec l’érosion du trait de côte et la submersion marine. La valorisation et la protection des espaces naturels sensibles mobilisent les élus et les territoires avec, toujours et encore, la question des financements et du poids qui repose sur les finances locales.

Pêche, ports du futur et préservation du littoral, au centre des ateliers et tables rondes

Le maire du Grau-du-Roi qui siège au bureau de l'association en tant que secrétaire général, considère cette implication, "comme un honneur".  Il se réjouit de souligner cette année une forte représentation de la Région Occitanie avec la présence notamment de Didier Codorniou, maire de Gruissan et premier vice-président de la région, ainsi que d'Henri Martin, maire de La Nouvelle, Stéphan Rossignol, maire de la Grande Motte, Jordan Dartier, maire de Vias, et Michel Py, maire de Leucate. Les élus ont travaillé en collaboration avec le Conservatoire du littoral actuellement présidé par un élu vice-président de l’ANEL, Hubert Dejean de la Batie, et l’association Rivages de France présidée par un élus de Marseille, Didier Réault.

Le programme des tables rondes et des ateliers était particulièrement dense. Concernant la pêche et plus particulièrement  sur les réserves halieutiques, Robert Crauste a exprimé et soutenu auprès du directeur général du comité national des pêches, Hubert Carre, le mécontentement des marins pêcheurs face aux mesures évoquées telles que la période de non pêche de trois mois et l’interdiction de pêche dans des fonds de moins de 100 mètres. "Ces mesures, si elles étaient appliquées, condamneraient chez nous toute la filière", soutient Robert Crauste en accord avec les marins pêcheurs de sa commune, les qualifiants, "d'irréalistes et inacceptables". Le maire tenait à souligner les efforts importants qu'ont déjà consentis les pêcheurs avec le plan de sortie de flotte qui a réduit le nombre de chalutiers de 50% et la réduction à 200 par an des jours de mer.

Sans être exhaustif, les ports du futur, l’innovation, le nautisme et la plaisance, les fragilités littorale, les espaces naturels sensibles, la GEMAPI, ont fait l’objet de tables rondes et d’ateliers. Le maire du Grau-du-Roi y a apporté sa contribution en présentant la dynamique des ports de plaisance sur la base de ce qui est engagé à Port-Camargue et qui, selon lui, peut "être considéré comme exemplaire". Et de conclure : "à Port-Camargue, grâce au travail fournit en collaboration avec le directeur, Michel Cavaillès, et le conseil d'administration, nous avons un temps d'avance". Un autre dossier faisait l'objet d'une présentation du maire accompagné de Christophe Rosso, garde du littoral Graulen, aux élus de l'association :  celui de la protection, la gestion et la valorisation des espaces naturels sensibles avec notamment la valorisation du phare de l’Espiguette, la gestion de l’étang du Medard, la renaturation du site de l’ancien hôpital et le contrat de pâturage avec le berger de l’Espiguette.

Une visite très attendue

La venue du Premier ministre, Édouard Philippe, a été un temps fort et la marque de la reconnaissance de l’ANEL. Les attentes sur la gouvernance de la mer et les inquiétudes des élus sont nombreuses. Selon Robert Crauste, la détermination du Premier ministre sur le fait maritime n’est plus à démontrer. Ancien maire du Havre, Édouard Philippe serait sensibilisé aux questions touchant le littoral avec un "coefficient élevé de sympathie face à ces problématiques", affirme l'édile du Grau-du-Roi. Il a donc porté le message du bien-fondé de la contractualisation avec les collectivités qui tend à limiter les dépenses de fonctionnement sans toucher à l’investissement. Sur la loi ELAN et en lien avec la loi littorale, il s’est voulu rassurant quant au respect du socle de la loi qui ne sera pas touché tout en introduisant la possibilité d’étudier au cas par cas la question des « dents creuses ».

Les élus, par la voie de leur président, ont revendiqué le droit à l’expérimentation et l’accompagnement effectif par un État facilitateur.

Robert Crauste revient donc conforté dans la cohérence des orientations des politiques publiques littoral et celles engagées au Grau-du-Roi en terme de développement durable conjuguant protection et valorisation dans une vision d’avenir responsable. Il considère que "sa ville littorale est en avance sur bien des points. L’effort de la collectivité est considérable dans ce domaine puisqu’il s’élève à 1,8 millions d’euro par an".  Et d'ajouter : "cela garanti la durabilité de notre attractivité et la transmission aux générations futures d’un patrimoine à haute valeur ajoutée, à la fois économique, culturel et aussi en matière de qualité de vie et de santé publique." Et pour conclure, il se félicite  "des partenariats établis avec l’Europe, l’État, la Région et le Département, sans lesquels les efforts seraient vains."

Propos recueillis par Véronique Palomar-Camplan

Véronique Palomar

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