VILLENEUVE Le boulevard Guynemer et la rue Mermoz inaugurés, après « un chantier pas simple »
Sans esquiver le sujet, le maire Jean-Marc Roubaud a affirmé que lorsqu’il s’était engagé sur ce dossier au début de son premier mandat en 1995, il n’avait « pas donné de date. J’ai bien fait, car on a mis vingt ans. »
Comment expliquer un tel délais, alors que l’état de la voirie et des réseaux laissait à désirer sur ce secteur ? « Avant, il fallait résoudre le problème de la création du réseau pluvial de Bellevue, de l’avenue Pasteur et de l’avenue Paul-Ravoux », rappelle l’édile. Autant de travaux qui ont représenté un coût conséquent pour les finances de la commune, et donc fait reculer Guynemer-Mermoz dans la liste des priorités. « Il y a eu ensuite beaucoup de débats nécessaires car ce boulevard et cette rue étaient devenus une voie de transit, un raccourci sans que la voirie ne soit capable de recevoir ce flot de véhicules, il fallait trouver une solution », a poursuivi le maire.
Quelques riverains mécontents
À en juger l’avis tranché de quelques riverains qui se sont manifestés pendant l’inauguration, ce n’est pas (encore) gagné : « Il n’y a aucun ralentisseur, alors qu’on nous les a promis, les gens passent à plus de 70 km/h ! », lance un des riverains au maire à l’issue de la cérémonie. Un maire qui leur répondra qu’il ne savait pas « résoudre la connerie humaine, ceux qui ne respectent pas la limitation (le boulevard, étroit, est en zone 30 km/h, ndlr), vous pouvez leur mettre quarante panneaux, ça ne changera pas, je n’ai pas de solution miracle. » Les riverains dénoncent également des plaques d’égout bruyantes et une évacuation des eaux de pluie par le nouveau réseau pluvial, créé à l’occasion des travaux, insatisfaisante. « J’ai eu dix centimètres d’eau chez moi ! », s’étranglera même un des riverains.
Il n’en reste pas moins que ces lourds travaux ont donc permis de créer un réseau pluvial, de refaire le réseau d’eau potable, de relier plusieurs maisons au réseau d’assainissement, d’enfouir les lignes électriques et de téléphone et de refaire l’éclairage public en LED. Par ailleurs, 63 places de parking ont été créées, et des espaces en béton désactivé réalisés « car nous avons voulu avoir une approche esthétique », estimera Jean-Marc Roubaud.
Le tout pour 1,4 million d’euros hors taxes, dont 920 000 euros à la charge du Grand Avignon et le reste pour la commune. Une somme nécessaire pour venir à bout de ce que le maire a qualifié de « chantier pas simple », et dont il faudra visiblement assurer le service après vente.
Thierry ALLARD
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