Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 07.11.2018 - elodie-boschet - 2 min  - vu 1334 fois

ALÈS L’entreprise Nicolas, 104 ans et pas une ride

La famille Nicolas présente son activité au député Olivier Gaillard. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Spécialisée dans la fabrication et la vente de stores et de bâches, l’entreprise Nicolas est une véritable institution à Alès. Le député de la cinquième circonscription du Gard, Olivier Gaillard, est venu la découvrir ce mardi 6 novembre.

Au 32 de la rue Beauteville, c’est toujours la même famille qui, depuis plus d’un siècle, ouvre le rideau du magasin chaque matin. L’histoire commence au début de l’année 1914. Quelques mois avant de partir au front, Clovis Nicolas rachète la boutique alésienne à son patron. En 1918, le soldat revient de la guerre, blessé mais bien vivant. Dans son magasin acquis quatre ans plus tôt, il exerce le métier de bourrelier : il travaille le cuir pour fabriquer des pièces d’attelage pour les chevaux.

Il faudra attendre les années 1975-1980 pour que le store fasse son apparition sur le marché. « Avant ça, on fabriquait des bâches pour les devantures des magasins », raconte Michel Nicolas, petit-fils de Clovis, au député Olivier Gaillard. Aujourd’hui, la fabrication de stores constitue la majeure partie de l’activité de l’entreprise, avec un peu de menuiserie, la distribution de portes blindées et la vente de jouets anciens. Et c’est Jonathan, le fils et l’associé de Michel qui prend doucement la relève. Un choix qui s’est fait naturellement à la fin de son cursus en marketing et stratégie d’entreprise. « Je n’avais pas envie de travailler pour quelqu’un et puis je voulais que l’entreprise familiale puisse continuer d’exister », confie-t-il.

Après 104 années passées au 32 de la rue Beauteville, père et fils songent toutefois à déménager en périphérie, le centre-ville étant devenu un enfer pour eux. Difficulté de stationnement, incivilités du quotidien… « Ce n’est plus possible. En périphérie, les clients viendront plus facilement nous voir. Aujourd’hui, 80% du chiffre d’affaires est réalisé sans que les gens passent notre porte. » Pour l’heure, « rien n’est signé », indique la famille Nicolas à Olivier Gaillard. Et d’ajouter : « En tout cas, en un siècle d’activité, vous êtes le premier député à venir nous voir ! » Une façon pour le parlementaire de rester lié au terrain : « Si un député reste tout le temps à Paris, il est complètement déconnecté des problématiques locales. » Et le terrain, Olivier Gaillard ne peut pas s’en passer.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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