Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) s’est réuni mercredi après-midi à Bagnols. L’occasion de faire un large point sur la délinquance dans la commune, ainsi que de lancer de nouveaux dispositifs.

Procureur de la République, préfet, directeur départemental de la sécurité publique : le casting de cette séance était bien garni pour faire le point sur la délinquance et les actions de prévention mises en place à Bagnols.

Les chiffres d’abord : présentés par le directeur départemental de la sécurité publique - le chef des policiers du département -, Jean-Pierre Sola, ils sont bons. « Le département est bien orienté et Bagnols l’est encore mieux », commente-t-il au moment de dévoiler que du 1er janvier au 31 octobre, 788 faits ont été constatés, contre 956 en 2017 sur la même période, soit une baisse de 17,5 %. Les atteintes volontaires à l’intégrité physique (en langage moins administratif les agressions) restent quant à elles stables, avec 129 faits contre 126, alors que les atteintes aux biens (les vols et les cambriolages) baissent significativement (419 faits contre 544 en 2017). Les chiffres sont également bons en ce qui concerne les infractions révélées par l’activité des services, surtout sur les stupéfiants, avec 40 faits révélés contre 33. Un chiffre qui marque, d’après Jean-Pierre Sola, « une volonté résolue de s’attaquer à cette situation. »

Les chiffres des violences urbaines, gonflés l’année dernière par la série de feux de poubelles, sont redescendus à des valeurs plus raccord avec la réalité de Bagnols, en passant de 103 à 38 faits. Enfin, sur la sécurité routière, le bilan est contrasté, avec moins d’accidents (6 contre 15) et de blessés (5 contre 17), mais un mort, contre zéro en 2017. « Ces chiffres permettent de remettre les choses en perspective », souligne le préfet Didier Lauga, quand le procureur de la République, Éric Maurel juge les chiffres « plutôt bons : la délinquance reste dans le domaine du raisonnable. »

Un dispositif et une convention

Pour que ça continue, et même que ces chiffres baissent encore, le CLSPD coordonné par Annick Duphot met en place de nombreuses actions avec de nombreux partenaires, comme des chantiers éducatifs ou l’accompagnement des collégiens temporairement exclus par exemple. C’est dans cette optique qu’un nouveau dispositif vient se rajouter, avec la mise en place mercredi d’un Conseil pour les droits et les devoirs des familles (CDDF), un dispositif d’aide et de soutien à la parentalité destiné aux mineurs en difficulté, avec un suivi de trois mois renouvelable. « C’est un dispositif particulièrement utile pour traiter les difficultés des plus jeunes, pour éviter d’avoir des phénomène de pré-délinquance, puis de délinquance », souligne le procureur de la République.

Toujours côté dispositifs, le plan sécurité présenté au printemps dernier par la mairie « n’est pas loin d’aboutir », se félicite le maire Jean-Yves Chapelet. Ainsi, les nouvelles caméras de vidéosurveillance annoncées seront installées au printemps prochain, le recrutement du policier municipal supplémentaire a été effectué, celui d’un troisième médiateur est en cours et un groupe de travail dédié à la sécurité routière a été mis en place. Enfin, dernier point de ce plan, une convention de partenariat entre les polices municipale et nationale a été signée lors de la séance.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com