Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 03.12.2018 - anthony-maurin - 2 min  - vu 371 fois

NÎMES "Donner c'est sauver" : le cri du cœur du don d'organes

Gérard Garcia, Jean-Paul Fournier et Franck Proust, député européen, inaugurent la plaque destinée aux familles des donneurs d'organes (Photo Anthony Maurin).

Gérard Garcia parle du don d'organes (Photo Anthony Maurin).

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, et Gérard Garcia, président de l’association française des familles pour le don d’organes, ont inauguré une plaque qui orne les murs de la nouvelle Maison des associations de Nîmes.

" Une plaque de plus. On pourrait croire que cela ne sert à rien mais nous nous sommes rendus compte que cela avait un impact. Les villes sensibilisées sont plus ouvertes au don d'organes. À Nîmes, on réalise une trentaine de greffes chaque année mais cela est encore insuffisant et les organes manquent ", affirme le président de l'AFFDO, association nationale basée à Montpellier.

Et Gérard Garcia de reprendre, " nous souhaitons que s’érigent dans les lieux à destination du public, des lieux de mémoire dédiés aux donneurs et animés par leurs familles. Évoquer le don de vie avec des proches mérite un autre cadre qu’un couloir opératoire. "

Il est certain que le don d'organes a parfois du mal à passer. Les proches n'aiment pas toujours savoir que la dépouille mortelle de l'être aimé comporte des parties manquantes. Pourtant, les manques comblent et ramènent à la vie des âmes perdues, des corps en passe d'être délaissés par le souffle. Ainsi, " donner c'est sauver ! Familles et proches se situent au point central de la loi de bioéthique sur le don d’organes. C’est à eux qu’il appartient, dans un moment où s’imposent mutisme et silence sidérants, de dire " oui " au prélèvement ", poursuit le président Garcia.

Chacun d’entre nous est considéré comme favorable au don de ses organes après sa mort, à moins de s’y être opposé de son vivant (au cas où, sachez que mes organes seront disponibles !). Le don est anonyme et gratuit. 24 000 personnes en attente de greffe pour 6 000 transplantations chaque année, faites un rapide calcul et voyez l'écart. " Certains attendent plus de quatre ans pour un rein ", ajoute Gérard Garcia.

Problème peu rassurant, le monde s'urbanise et l'individualisme citadin ne profite pas au don d'organes... En effet, plus la ville est grande, moins il y a de donneurs et plus le donneur est proche d'une ville, moins il devient donneur.

(Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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