Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 05.12.2018 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 14679 fois

GARD L'agresseur armé et encagoulé, prend un coup de boule et deux gifles !

Le palais de justice de Nîmes. (Photo archive/ Objectif Gard).

Un homme de 22 ans était poursuivi, mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour "violence avec usage ou menace d'une arme". Il est détenu depuis les faits survenus le 25 juin 2017 à Bernis.

Ce jour là, il est 15h15 lorsque dans un bar du village quelques consommateurs voient surgir un homme le visage dissimulé par une cagoule et menaçant avec un fusil. Un client parvient à désarmer l'agresseur, à lui enlever sa cagoule et à lui adresser un coup de boule qui fait tituber l'individu. Et là, surprise ! Le client reconnaît le fils d'un de ses collègues de travail ! L'agresseur part en courant. La scène pourrait s'arrêter là, mais 15 minutes plus tard, l'agresseur revient sur les lieux et appelle celui qui l'a désarmé, qui est en train de quitter le bar et de rejoindre son véhicule.

Une nouvelle altercation survient. Là encore la victime met deux gifles à son agresseur qui se saisit d'un pistolet qu'il est allé chercher chez lui après avoir été désarmé la première fois. " C'était juste pour lui faire peur", déclare le prévenu déjà connu pour des faits de violence. Un homme armé qui tire à quatre reprises dont trois fois en direction du consommateur qui se souviendra longtemps de sa bière au comptoir ce jour-là.

Mais le pire dans cette histoire est la raison pour laquelle les deux scènes de violence sont intervenues... Le jeune adulte pensait que son père qui avait perdu son téléphone portable était en danger en essayant de le récupérer au bar du village. Un téléphone qui a été retrouvé plus tard et qui n'a jamais été dérobé, mais simplement perdu. "Mon père était énervé et je suis allé là-bas au café parce que je craignais pour l'intégrité physique de mon père", enchaîne le prévenu qui s'excuse auprès de la victime (qui est parvenu à le désarmer) qu'il connaît bien.

Défendu par Maître Marc Roux, le jeune prévenu écope de 4 ans dont 18 mois de sursis avec une mise à l'épreuve de 2 ans. Il reste en détention et lorsqu'il sortira il devra soigner son addiction aux stupéfiants et travailler. Il est sanctionné en outre d'une interdiction de détenir une arme. Au début l'enquête a été ouverte au criminel pour " tentative de meurtre".

Avant d'être ramené en prison, il prend le temps de remercier poliment le procureur de la république, Éric Maurel, pour ses réquisitions mesurées et le tribunal pour la peine infligée. Il n'oublie pas de demander pardon au consommateur à qui il promet de venir le saluer à sa sortie de prison.

Boris De la Cruz

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