Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 14.12.2018 - thierry-allard - 3 min  - vu 811 fois

UZÈS L’opposition perd un siège à la Communauté de communes

L'opposition représentée jeudi soir, Jérôme Maurin (Uzès Autrement), Lydie Defos du Rau, Christophe Bouyala et, pour la première fois, Emmanuelle Michard (Ensemble pour Uzès) (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

L’opposition, et plus particulièrement le groupe Ensemble pour Uzès, a été au coeur du dernier conseil municipal de l’année civile, jeudi soir à Uzès.

Déjà car Emmanuelle Michard, qui remplace la démissionnaire Caroline Sépet, siégeait pour la première fois. Ensuite car il a aussi fallu remplacer Caroline Sépet à la Communauté de communes du Pays d’Uzès (CCPU). Mais que ça ne s’est pas passé aussi simplement. En effet, on aurait pu penser que Christophe Bouyala, le suivant de liste, prendrait le siège intercommunal. Seulement voilà, la loi et le représentant de l’État dans le département, le préfet, ne l’ont pas vu de cet oeil : il a donc fallu procéder à un vote en conseil municipal.

C’est là que ça se corse, puisque la majorité municipale a décidé de présenter un candidat à cette élection en la personne de Gérard Hampartzoumian. De quoi ulcérer Lydie Defos du Rau, candidate pour Ensemble pour Uzès : « Si ma candidature ne rassemblait pas la majorité des votes, et donc si vous présentez un candidat, ce à quoi vous n’êtes pas obligés, cela reviendrait à bâillonner de nombreux électeurs et à leur envoyer un signal de mépris explicite », lancera-t-elle après avoir motivé sa candidature.

En appelant à la « fibre démocratique » et à la « responsabilité » de l’assemblée, l’opposante estimera ensuite que « présenter un candidat de l’entre-soi témoigne de la fragilité de votre mandature » alors qu’à l’inverse, permettre son élection « serait un signe fort de votre attachement au dialogue avec l’ensemble des Uzétiens et au débat démocratique. »

Son colistier Christophe Bouyala se fera plus véhément, se disant « profondément choqué » par la façon de faire de la majorité, qui « muselle son opposition au sein de la CCPU. » S’adressant au maire, Jean-Luc Chapon, Christophe Bouyala rappellera ensuite, comme il l’avait déjà fait à deux reprises jeudi soir, que son groupe votait la majorité des rapports et que « quelques-unes de nos propositions vous ont inspiré. L’opposition est utile. Quand on l’empêche c’est la dictature. » S’adressant ensuite aux élus de la majorité, l’opposant leur lancera qu’en votant pour Gérard Hampartzoumian ils se rendraient « coupables », et les enjoindra à voter blanc pour montrer qu’ils ne sont « pas des marionnettes. »

Côté majorité, la candidature du premier adjoint ne sera pas défendue par l’intéressé mais par le maire en personne. « Je propose Gérard Hampartzoumian car il y a le projet de centre culturel. Et comme il est président de l’Office culturel, il pourra faire la jonction entre la ville et la CCPU pour le développement de la culture. » Nul doute également que le fait que Lydie Defos du Rau travaille au Syndicat mixte des Gorges du Gardon - notamment sur le projet de Parc naturel régional - n’est pas étranger à la candidature du groupe majoritaire, comme nous l’a glissé le maire lui-même à l’issue de la séance.

La manœuvre a fonctionné, puisque Gérard Hampartzoumian a été élu par 22 voix contre 4. Les quatre groupes d’opposition, qui avaient rassemblé 48,4 % des voix au premier tour des municipales en 2014, n’ont donc plus qu’un élu sur les 16 d’Uzès à la CCPU en la personne de Jérôme Maurin (Uzès Autrement). Et le principal groupe d’opposition Ensemble pour Uzès n’en a désormais aucun.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Et aussi :

L’hommage : une minute de silence a été respectée en début de séance en mémoire des victimes de l’attentat de Strasbourg.

L’achat : le conseil a voté à l’unanimité l’achat d’une parcelle dans le cadre de la réalisation de la liaison Mayac-Mas de Mèze. Un terrain de 950,42 m2, acheté à sa propriétaire 7 euros le mètre carré. « C’est plus cher que pour les premiers terrains, reconnaîtra Jean-Luc Chapon en répondant à Jérôme Maurin. Mais c’est pour mettre fin au procès que nous avions avec cette dame. »

Thierry Allard

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