Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.12.2018 - abdel-samari - 5 min  - vu 11170 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Le mensonge du cégétiste… Vendredi matin, lors de la journée d’action de plusieurs syndicats, Alain Martin, l’un des leaders de la CGT à Alès, prend la parole quelques instants. Depuis son mégaphone, le syndicaliste posté devant les grilles de la sous-préfecture d’Alès lance un appel aux manifestants présents : « Pour les prochaines manifestations, allez voir sur notre blog parce que la presse locale refuse de les relayer ». Une phrase qui n’aurait peut-être pas fait bondir notre rédaction en d’autres temps ; une accusation gratuite, une de plus, qu’on aurait certainement laissé filer. Seulement, depuis plusieurs semaines, les journalistes d’Objectif Gard, comme beaucoup d’autres journalistes du Gard et d’ailleurs, sont accusés de tous les maux. Sur le terrain, certains sont menacés et agressés. Alors, en ces heures difficiles pour la profession, le mensonge d’Alain Martin à l’encontre de la presse locale a du mal à passer. Non seulement, Objectif Gard a annoncé la manifestation de vendredi dans un article paru trois jours plus tôt (la preuve sur ce lien), mais notre rédaction couvre quasiment toutes les manifestations syndicales, qu’elles soient à Alès, Nîmes ou Bagnols-sur-Cèze. Enfin, il est toujours cocasse d’entendre le syndicaliste se plaindre que la presse ne relaie pas ses manifestations, alors qu’il oublie parfois d’inviter certains médias aux conférences de presse. Il y a encore quelques semaines - mais cela Alain Martin ne le crie pas au micro - il s’excusait platement auprès de notre rédaction après un nouvel oubli. Mais puisque nous n’étions pas rancuniers à l’époque et que nous ne le sommes pas davantage aujourd’hui, voici le lien vers le blog alésien de la CGT.

Le mail de colère de Sanchez. Comme expliqué vendredi soir par Objectif Gard, à l'occasion de l'inauguration des travaux du Cours Sadi Carnot et du Quai de la Paix prévue ce samedi matin à Beaucaire, la Ville a adressé son carton d'invitation aux officiels. Un bristol que n'ont guère goûté la présidente de la Région et le préfet. Mais aussi, Denis Bouad, président du Gard qui, choqué par la méthode employée par la mairie de Beaucaire, avait décidé de boycotter l'inauguration. Julien Sanchez n'a pas manqué de réagir à cet affront par un e-mail (auquel notre rédaction a eu accès) adressé au chef de cabinet de Denis Bouad . Dans cette missive, il "prend acte de la décision personnelle inélégante et politicienne de dernière minute de Monsieur le président du conseil départemental [...] et du prétexte bidon venant justifier son absence." Et de détailler, toujours dans la mesure, : "Inélégante car le président aurait pu avoir la courtoisie de m’en informer directement. Politicienne car nous savons bien qu’il s’agit là d’un prétexte pour être bien vu du conseil régional." Et d'enfoncer le clou : "Prétexte bidon de vierge effarouchée enfin car l’invitation incriminée fait tout simplement état de manière factuelle des subventions versées par chaque co-financeur sollicité."

François Lamy en mission pour Nîmes métropole. L'ancien ministre de la Ville François Lamy, auteur de la loi de cohésion urbaine de 2014 exécute une mission dans le cadre de l'ANRU 2 pour l'Agglo Nîmoise. Loin des fantasmes qui laissaient déjà imaginer l'embauche de ce proche de Martine Aubry au Colisée, plus pragmatiquement François Lamy accompagne Nîmes métropole dans le cadre d'une mission autour de l'ANRU 2 qui concerne en particulier les quartiers de la ville de Nîmes.

Francis Aynaud fait ses valises. À la rentrée 2016, Nîmes métropole était tout heureuse de nous annoncer le recrutement de Francis Aynaud, ancien directeur de développement économique au Département de la Drôme dans l'objectif de structurer efficacement le projet Magna Porta et de "vendre la dimension passionnelle du territoire". À grand renfort de communication, l'Agglo nîmoise n'hésitait pas à vanter les mérites de celui qui devait "mettre en oeuvre une politique touristique différentielle afin de mettre en avant les atouts "énormes" de la nouvelle gare de Manduel." Patatras. On vient d'apprendre que Francis Aynaud a décidé de faire valoir ses droits à la retraite un peu plus tôt que prévu. Étonnant quand on sait que la gare Nîmes-Pont du Gard n'est même pas ouverte... Ce qui laisse dire aux mauvaises langues que ce départ marquerait la rupture entre l'ambition de Francis Aynaud de porter un projet sur 30 ans et l'envie démesurée d'Yvan Lachaud de pousser des projets moins ambitieux mais plus palpables dans les 18 mois. Eh oui, M. Aynaud ne l'avait peut-être pas imaginé mais l'élection municipale de 2020 passe avant tout !

Le centre de formation du Nîmes Olympique délocalisé à Manduel ? Pas sûr du tout en fait. Il y a une dizaine de jours, les équipes de Nîmes métropole et la direction du Nîmes Olympique ont visité les terrains autour de la future gare Nîmes-Pont du Gard. L'objectif : trouver un bel espace pouvant accueillir le futur centre de formation du Nîmes Olympique mais aussi les installations pour l'entraînement de l'équipe professionnelle. Au total sept terrains sont envisagés et la construction de tribunes. L'une de 4 000 places et trois autres de 2 000 places. Celle de 4 000 étant vouée à être conservée. Plusieurs points coincent encore à ce stade : les accès par la route qui ne pourront pas être réalisés dans les 18 mois et le prix de ces terrains agricoles. Rien n'est donc fait.

Ça avance du côté du futur stade du Nîmes Olympique. Pourtant, la situation va se complexifier rapidement. Selon nos informations, les Domaines doivent donner leur estimation du prix de l'actuel stade des Costières en janvier prochain. Les négociations entre la ville de Nîmes et Rani Assaf, le président du Nîmes Olympique vont donc se réactiver rapidement. Et le chantier de construction du futur stade devrait rentrer dans sa phase opérationnelle pour une livraison fin 2022-début 2023. Où  l'équipe pro jouera- t-elle pendant les travaux si ce n'est pas à Manduel ? Sans compter que l'architecte du projet et les équipes de Rani Assaf planchent finalement, toujours selon nos sources, sur une extension de la jauge initialement prévue autour de 13 000 places assises et 2 000 places debout. 2019 sera l'année Nîmes Olympique sur le terrain de jeu. Ce sera également l'année où tout s'est accéléré pour l'avenir du club.

SFR met la dernière touche à son calendrier autour du très haut débit dans le Gard. L'opérateur qui a remporté il y a quelques mois l'appel d'offre de montée en très haut débit du territoire via le Département du Gard avance efficacement. Un directeur vient d'être nommé et le calendrier de déploiement est presque bouclé. L'ensemble des annonces devrait se dérouler à la rentrée de janvier. Une histoire de jour et de trêve de confiseur...

Les Avocats du Diable prennent leur temps. Le 5 juillet 2016 Nîmes métropole était tout fier d'annoncer les lauréats de son appel à projets #Dédé qui récompense les initiatives vers un développement plus performant, responsable et exemplaire sur le territoire. Parmi les lauréats, on retrouvait l'association Les Avocats du Diable qui s'était engagée à réaliser une série de 15 portraits littéraires de demandeurs d’emploi réalisés par l'écrivain Isabelle Cousteil et le photographe Michel Rouquette. L'objectif ici est de s'intéresser davantage au parcours personnel et au savoir-être de chaque individu, qu’à son savoir-faire. Sauf que plus de 18 mois après, malgré la somme de 7 500 euros touchée, aucun portrait n'a été réalisé. À l'Agglo de Nîmes, on se défend comme on peut indiquant que le lauréat à deux ans pour apporter la preuve de la réalisation du contrat. Il reste donc 6 mois à la célèbre association Gardoise pour trouver 15 chômeurs. Par les temps qui courent, cela ne devrait pas être trop difficile.

La rédaction

Abdel Samari

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