Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.12.2018 - thierry-allard - 2 min  - vu 681 fois

BAGNOLS Les Gilets jaunes rencontrent Alexandre Pissas

Le premier vice-président socialiste du Conseil départemental Alexandre Pissas a reçu une délégation des gilets jaunes.
Les Gilets jaunes de Bagnols ont rencontré Alexandre Pissas ce jeudi après-midi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Une trentaine de Gilets jaunes de Bagnols ont rencontré le premier vice-président du Conseil départemental, Alexandre Pissas (Parti socialiste), à l’antenne du Conseil départemental. L’élu a écouté leurs revendications et n’a pas hésité à dire tout le bien qu’il pensait du mouvement des Gilets jaunes.

La hausse des salaires, des minima sociaux, des pensions d’invalidité, la baisse des frais bancaires, de la TVA, la récupération du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) de certaines entreprises qui licencient, la réouverture de la ligne de TER ou encore l’instauration du RIC, le fameux référendum d’initiative citoyenne : la liste des revendications des Gilets jaunes était longue, très longue, et encore il ne s’agissait-il que d’une synthèse. Un compendium qu’a sagement écouté Alexandre Pissas, assis au milieu de la salle de réunion de l’antenne du Conseil départemental de Bagnols.

Cela fait, Alexandre Pissas s’exprimera « en homme libre », très libre même. « Sincèrement, j’ai été très content quand le mouvement s’est mis en branle. Je ne vais pas dire en marche, car depuis un an et demi je voyais le peuple avaler des couleuvres grosses comme ça », lancera l’élu, même s’il dénonce « certains actes qu’on ne peut pas admettre », lors des débordements principalement parisiens.

Donnant son analyse, le, par ailleurs, maire de Tresque estimera que « tout ce qui est RIC, proportionnelle, vous vous enfoncerez comme dans du beurre car ils s’en foutent. Ce qui nous gouverne, c’est la grande finance, le grand capital, depuis très longtemps et le président de la République est l’instrument de la grande finance. Ce n’est pas le président des riches, mais des très, très, très riches. » Voilà Emmanuel Macron rhabillé pour l’hiver, lui et ses mesures, comme l’augmentation du SMIC, « de la poudre aux yeux », pour le vice-président du Département.

Un élu qui a tout de même un point de désaccord avec les Gilets jaunes : « Quand vous dites que vous ne faites pas de politique, c’est faux ! Vous faites de la politique sans le savoir », estimera-t-il, avant de les enjoindre d’aller voter, sous peine d’âtre « fragiles dans (leur) crédibilité. » « Nous disons que nous sommes apolitiques pour signaler que le mouvement n’est pas encarté, précisera Didier, un des Gilets jaunes présents. C’est un ensemble d’opinions politiques différentes, mais regroupées derrières des revendications sociales. » « Et je reconnais beaucoup de choses qui me vont », abondera Alexandre Pissas, avant de citer Mitterrand : « je suis contre les gens qui gagnent de l’argent en dormant. »

La discussion, courtoise, s’achèvera tout aussi courtoisement, sur le regret des Gilets jaunes suite à l’annulation de la venue du député Anthony Cellier, du président de l’Agglo du Gard rhodanien, Jean-Christian Rey, et du maire de Bagnols, Jean-Yves Chapelet (à laquelle s’associe la conseillère régionale Catherine Eysseric), à la réunion publique prévue ce vendredi soir à la Pyramide. Une réunion que certains Gilets jaunes souhaitent maintenir malgré tout. Même sans élu.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

Thierry Allard

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