Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 20.12.2018 - anthony-maurin - 3 min  - vu 468 fois

L'IMAGE DU JOUR Kenjirō Shinozuka se prépare en terre gardoise

En séance à Cryo'Expert à Nîmes en attendant la session cévenole de demain, le Japonais, qui s'apprête à tester sa voiture pour l'Africa Éco Race, a évoqué sa passion.
Catherine Derousseaux et Kenjiro Shinozuka. Sur la veste, un adage nippon que Kenjiro veut suivre... courir de 7 à 77 ans ! (Photo Anthony Maurin).

À 70 ans, monsieur Shinozuka demeure un athlète accompli. Il est ici en pleine séance cryothérapie à Cryo'Expert... (Photo Anthony Maurin).

Il a gagné le Dakar à l'époque révolue où il arrivait encore à Dakar. En plus de sa victoire de 1997, le Japonais est monté à six reprises sur le podium de cette course mythique devenue quasi anecdotique depuis qu'elle s'est dirigée vers le continent sud-américain.

En pleine préparation pour l'Africa Éco Race, il est Gardois pour quelques heures car rappelons qu'il fait équipe avec la Nîmoise Catherine Derousseaux, sa copilote dans cette aventure sportive mais aussi humaine. " La dernière fois que je suis venu dans le Gard, c'était en octobre dernier mais nous n'avions malheureusement pas pu tester la voiture car il avait plu. Cette fois, nous testons et réglons les amortisseurs. Tout est très précis ! " note Kenjirō Shinozuka.

Ce vendredi 21 décembre, le duo testera enfin les amortisseurs de son Isuzu D-Max, le 4X4 qui les amènera jusqu'à Dakar pour une course qui n'est pas un ersatz pâlot du Dakar mais qui, au contraire, est l'avenir du rallye-raid. Une Française et un Japonais, deux cultures différentes pour une seule passion.

Pourquoi avoir choisi Catherine ? " Je la connais depuis longtemps mais nous nous sommes revus en 2007 pour un rallye en Tunisie. L'Africa Éco Race est organisée par des Français comme Jean-Louis Schlesser (qu'il a d'ailleurs gagné six fois mais il a aussi gagné le Dakar à sept reprises, NDLR ) et je préfère avoir un copilote qui parle la langue. Cathy est une excellente copilote. Elle a participé à de nombreux rallyes, y compris modernes donc nous avons nos chances ! je l'ai contactée, elle était d'accord et comme je connaissais son père qui est aussi un excellent mécano et une personne extraordinaire, nous partons tous ensemble ".

Sous les yeux de Stephan, le boss de CryoExpert qui choisi dans sa playlist un morceau de Garou pour satisfaire les envies de chanson française du Japonais, la copilote assure tout son soutien au vaillant japonais (Photo Anthony Maurin).

À 70 ans, on pourrait croire le nippon en fin de carrière... Que nenni ! Suivant l'adage de 7 à 77 ans, Kenjirō Shinozuka ne s'arrête pas encore. " J'ai arrêté quand le Dakar a été annulé en 2008. Ça me manque et je compte finalement continuer plus longtemps que prévu. Si Cathy a un bébé dans les prochaines années, on repartira quand même ! J'aime le Sahara et il me manque. J'ai couru en Thaïlande et dans d'autres endroits du monde mais le Sahara... Je veux conduire à nouveau dans ce désert. De plus, j'ai fondé une école près de Dakar et j'avais pour habitude de donner aux élèves des fournitures scolaires. Comme je ne faisais plus le Dakar j'ai arrêté mais cette année nous recommençons ! ", assure le japonais au grand cœur et au corps d'athlète.

Le rire avant l'effort, le duo s'entend à merveille et compte bien finir cette course un peu spéciale (Photo Anthony Maurin).

Un Japonais qui court sur Isuzu, logique même si nous aurions préféré une grosse marque bien costaude. L'essentiel, c'est que le tandem se régale... Même si l'illustre pilote relativise, " J'aime cette voiture, je n'ai pas d'objectif en particulier. Nous devrons nous concentrer étape après étape. L'étape marathon des 500 miles risque d'être compliquée à gérer et je pense que nous serons obligés de rouler moins vite, environ -20 % pour ménager la mécanique. Je devais aussi être moins brutal dans ma conduite mais nous allons y arriver. "

Avant de prendre la route, Kenjirō Shinozuka a joué le jeu et souhaite aux Gardoises et aux Gardois un joyeux Noël et une bonne année. Il a même apprécié la vue des arènes de Nîmes : " Elles sont un peu comme le Colisée de Rome. J'ai aussi beaucoup aimé le centre-ville ! ", conclut le Japonais. Départ prévu de Monaco le 30 décembre 2018 pour une arrivée à Dakar le 13 janvier 2019... Si tout va bien mais tout ira bien, forcément !

Anthony Maurin

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