Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 12.01.2019 - abdel-samari - 2 min  - vu 7204 fois

NÎMES Le patron de la Saur menace l'Agglo d'action en justice

Louis-Roch Burgard, ancien inspecteur des finances, est depuis le 1er janvier 2017 président exécutif de Saur. Photo DR

Le président exécutif de la Saur, Louis-Roch Burgard, a pris la plume il y a trois jours pour écrire officiellement à Yvan Lachaud afin de lui faire connaître ses observations après avoir appris que son groupe avait été écarté par Nîmes métropole du prochain marché de l'eau et de l'assainissement. Un courrier auquel notre rédaction a eu accès.

Prenant "acte" de la décision du patron de l'exécutif de l'Agglo nîmoise, la patron du groupe spécialiste de l'eau potable lui confirme "avec regret" que les "248 personnes qui travaillent effectivement pour Saur à Nîmes, à la direction opérationnelle Sud-Est, au centre de pilotage opérationnel, à la direction régionale de la Vallée du Rhône, au centre d'accueil des clients consommateurs, au laboratoire, à la Water Academy [...] quitteront Nîmes, si l’intercommunalité, par délibération, approuve votre choix."

Et de rajouter : "Je suis d’ailleurs fort surpris du doute que vous semblez instiller sur notre volonté de privilégier nos implantations dans des territoires qui nous accordent leur confiance. Elle est - vous en conviendrez - parfaitement légitime et logique. D'autre part, j'ai toujours été très clair avec vous sur ce sujet lorsque nous avons eu l’occasion de l’évoquer ."

185 ou 179 millions ?

Par ailleurs, Louis-Roch Burgard s'avoue "surpris de lire que le contrat de concession envisagé porterait sur 185 millions d'euros, alors que la proposition sur laquelle nous nous sommes engagés ne s'élève qu'à 179 millions d'euros sur la durée du contrat. Cette différence substantielle permettrait d'obtenir la baisse importante du tarif pour l’usager qui était un de vos objectifs et que, dans les circonstances actuelles, je suis surpris que vous abandonniez."

C'est pourquoi il prend l'engagement "dans ce contexte plutôt surprenant" de procéder "dès que vous aurez répondu à notre demande de communication, à un examen attentif des motifs retenus pour écarter l'offre Saur au profit de sa concurrente Veolia."

Et de menacer directement : "Ceci d'autant que j'ai tout lieu de craindre que cette dernière ait mobilisé le savoir-faire d’un ancien dirigeant de Saur dans des conditions ne respectant pas le principe d’une concurrence loyale, ce qui pourrait justifier de notre part des actions en justice." Affaire à suivre.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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