Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 19.01.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 843 fois

AU PALAIS Alcoolisés, ils s’opposent aux policiers de la Bac

Gare d'Alès. Photo Tony Duret

Jérôme et Christophe ont été condamnés par le tribunal correctionnel d’Alès suite à une interpellation qui a mal tournée.

C’était le 1er février 2018. Jérôme et Christophe, alcoolisés, se rendent à la gare d’Alès pour prendre le train. Mais ils ne paient pas leur billet et sont signalés auprès de la Brigade anti criminalité. Lorsque les forces de l’ordre arrivent sur place pour évacuer les deux camarades de boisson, ces derniers ne l’entendent pas ainsi et l’interpellation dégénère : Jérôme oppose une résistance aux policiers, Christophe les insulte.

Ce vendredi, au tribunal correctionnel d’Alès, la président de l’audience Bérangère Le Boedec fait la lecture des agressions verbales proférées par Christophe, qui pouffe de rire. « On n’était pas à jeun ce jour-là », rigole-t-il avant de s’énerver brusquement : « Ils m’ont poussé à bout, ils se sont foutus de ma gueule. Les flics d’Alès, ils savent que je m’énerve très vite. Ils m’ont cherché, ils m’ont trouvé, je m’en bats les c.... » Placé sous curatelle, Christophe souffre, selon un rapport psychiatrique, d’un trouble grave de la personnalité, d’une intolérance à la frustration et d’une déficience mentale. D’un calme olympien, la présidente parviendra tout de même à lui faire reconnaître ses torts : « Oui j’ai abusé, je regrette ce que j’ai dit », finira-t-il par avouer.

Les demandes d’indemnisation des policiers font bondir la défense

Jérôme, casquette enfoncée sur la tête, fait tout de suite profil bas : « Je regrette, mais je n’étais pas bien car je venais de me faire larguer par ma copine. » Cela justifierait, selon lui, sa consommation excessive d’alcool ce jour-là. Quant aux sept policiers concernés, tous réclament une indemnisation de 450€ au titre du préjudice subi. Ce qui agace profondément l’avocate de Christophe, maître Thomasian : « Mon client est quelqu’un atteint dans sa chair et son mental. Les policiers sont formés pour subir des situations de stress comme celle-ci. S’ils n’y arrivent pas, ils n’ont qu’à changer de métier. Mais venir devant vous battre monnaie, je trouve cela indécent. »

À l’issue des débats, la présidente condamne Jérôme à deux mois de prison assorti d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant 18 mois et une obligation de soins. Il n’a rien à verser à la partie civile puisque les quatre policiers confrontés à l’altercation sont déboutés de leurs prétentions. Quant à Christophe, il écope d’un mois de prison et devra verser 100€ à chacun des policiers qu’il a insultés.

Élodie Boschet

Elodie Boschet

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