Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 30.01.2019 - thierry-allard - 3 min  - vu 363 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Le budget voté « dans un esprit constructif »

Hier soir, lors du conseil municipal de Pont-Saint-Esprit (Photo : Thierry Allard/Objectif Gard)

Les années passent et les choses changent à Pont-Saint-Esprit. Pas la moquette rose surannée de la salle du conseil municipal ni la durée desdits conseils, mais la teneur des débats, comme l’a démontré le vote du budget primitif 2019 mardi soir.

Ainsi, le budget présenté par l’adjointe Nadine Chaniol, dans lequel il n’y avait rien de révolutionnaire, est passé tranquillement. 16,37 millions d’euros : 13,57 millions pour le fonctionnement et 2,79 millions pour l’investissement. Des chiffres en baisse par rapport à 2018, tant au niveau du fonctionnement que de l’investissement. La Ville réalise donc des économies de fonctionnement de l’ordre de 246 000 euros, mais investit 1,17 million de moins, conformément « à la logique pluriannuelle », avance l’adjointe. La Ville mettra 700 000 euros sur les travaux de la RD6086, 201 000 euros dans la Cazerne ou encore 50 000 euros dans les groupes scolaires. Le tout sans toucher aux taux de fiscalité locale.

« C’est un budget toujours aussi volontariste qui met l’accent sur des investissements structurants », appuiera le maire, Claire Lapeyronie. La parole était ensuite donnée à l’opposition, représentée hier soir par Frédéric Duplan et Gérard Guillen pour le groupe Aimons Pont-Saint-Esprit, et par Alain Salsano pour le groupe Pont Bleu Marine. Gérard Guillen évoquera notamment la qualité du revêtement suite aux travaux d’eau et d’assainissement, ainsi que celle de la première tranche de la RD6086, « pour laquelle je mets un 6/20 car on a l'impression de rouler sur de la tôle ondulée. »

Une place Abbé Pierre ?

Cependant, l’opposant fera également des propositions : un dégrèvement sur les taxes locales pour les veuves et les veufs de plus de 70 ans, la reprise des toilettes du cimetière ou encore la dénomination d’une rue ou d’une place en mémoire de l’Abbé Pierre. « Ce sont des propositions qui sont, peut-être, pour une fois constructives », commentera-t-il. L’élu ne se privera pas également de distribuer les bons points, chose inhabituelle dans son groupe : « Sur les impôts vous maintenez les taux. Les baisser aurait été mieux, mais on comprend le contexte », ou encore « les travaux de la caserne Pépin sont faits très correctement. Je pourrais mettre une note de 18/20. » Et Gérard Guillen de préciser que son groupe ne voterait pas contre le budget, mais s’abstiendrait. Ça n’a l’air de rien mais ça en dit long, compte tenu du passif entre groupe de l’ancien maire, Gilbert Baumet (absent hier soir), et la majorité actuelle.

« Merci pour votre esprit constructif », lancera Claire Lapeyronie. L’adjoint aux travaux Vincent Rousselot répondra sur la voirie qu’une « police de roulage » avait été mise en place et que la mairie avait déjà demandé à des prestataires de reprendre des travaux. Quant à la RD6086, « c’est pour l’évacuation des eaux », précisera-t-il. Sur les toilettes du cimetière et la dénomination d’une rue ou d’une place du nom de l’Abbé Pierre, la majorité dira retenir ces propositions. Quant au dégrèvement fiscal pour les veuves et les veufs, « il y a une question d’égalité devant l’impôt », pointera le conseiller municipal Cyril Benoît. Le budget sera adopté avec une seule voix contre, celle d’Alain Salsano qui, du reste, ne justifiera pas son vote. Comme annoncé, le groupe Aimons Pont-Saint-Esprit s’est abstenu.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

À propos de l’habitat. Le conseil municipal était également amené à se prononcer sur le programme local de l’habitat arrêté par l’Agglo du Gard rhodanien le 17 décembre dernier. Un programme qui recouvre la période 2019-2025 et qui prévoit notamment la construction d’environ 420 logements à Pont. « A-t-on les réserves foncières suffisantes ? J’en doute », estimera Gérard Guillen. Le conseiller municipal chargé du dossier et ancien maire, Roger Castillon, lui répondra en évoquant le projet de l’Hôtel-Dieu, de deux lotissements en cours et du programme de rénovation du centre ancien. Un centre ancien où il y a, d’après le chiffre donné par le conseiller municipal René Lamarre, « 427 logements vacants. » Par ailleurs, le Plan local d’urbanisme (PLU) a fléché une zone près de la route de la Blache, « qui pourra être ouverte au logement quand nous aurons rempli les dents creuses », précise Roger Castillon. La délibération sera votée avec quatre abstentions.

Thierry Allard

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