Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 06.02.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 949 fois

LE 7H50 de Françoise Dumas : « Je ne servirai pas de punching-ball ! »

Le 13 février à Paris, le mouvement d'Emmanuel Macron lancera officiellement sa « task force » pour lutter contre le Rassemblement national. La députée nîmoise de la 1er circonscription, Françoise Dumas, en est la co-responsable (Photo DR/Objectif Gard)

Interpellée publiquement par le maire RN (Rassemblement national) de Beaucaire, la députée nîmoise LREM (La République en Marche) refuse de débattre avec lui sur la politique du gouvernement. Explications.   

Objectif Gard : Le maire RN de Beaucaire, Julien Sanchez, vous propose de rencontrer des gilets jaunes lors d'une réunion publique. Allez-vous accepter sa proposition ? 

Françoise Dumas : D'abord je n’aime pas cette façon de faire. Moi, j’accepte toute participation à des débats, mais là il ne s’agissait pas d’une invitation. Julien Sanchez voulait que je vienne débattre sur la politique du gouvernement. Je ne veux pas participer à une réunion dans laquelle je servirais de punching-ball. Le grand débat a des règles précises, ce n'est pas un duel politique. Ça doit être un exercice apaisé, démocratique, qui fait émerger des propositions. 

Le 13 février à Paris, le mouvement d'Emmanuel Macron lancera officiellement sa « task force » pour lutter contre le Rassemblement national. Vous en êtes la co-responsable. Concrètement de quoi s'agit-il ?

Il y avait longtemps que j’alarmais sur la montée de l'extrême-droite, notamment dans le Gard. C’est le reflet des souffrances et des peurs d'une partie de notre population. Il y a des départements, comme la Touraine ou la Bretagne, qui ne connaissent pas cette problématique. Avec ma collègue du Nord, Anne-Laure Cattelot, nous sommes confrontées à cette problématique. Chez nous, ce phénomène a une consonance particulière... Nous sommes un territoire avec une identité forte, touché par les migrations. Il y a une grande précarité à laquelle nous devons apporter des réponses.

Quel sera votre rôle ? 

On en saura plus très vite, avant la conférence de presse du 13 février.  Nous allons nous réunir très prochainement pour fixer le cadre de notre mission.

Cette nomination, c'est une promotion. Comment avez-vous réussi à convaincre les responsables nationaux du mouvement ? 

Mon combat contre le Rassemblement national ne date pas d'hier. Il fait partie de mes valeurs et de mon engagement politique. D'ailleurs en mai 2017, j'avais rédigé une note sur le sujet à Christophe Castaner, alors délégué général de La République en marche.

Vous êtes souvent dans les bons coups... Ancienne Socialiste, vous avez été réélue avec En marche. Vous êtes aussi proche du nouveau délégué général du parti, Stanislas Guerini, que vous avez fait venir à Nîmes. Quel est votre secret ? 

C’est le hasard de la vie ! Il y a aussi la doctrine du parti qui mêle des nouveaux élus et des élus expérimentés. Ça laisse des opportunités. Avec Stanislas Guerini, le Premier ministre nous a demandé de porter une mission ensemble sur le permis de conduire. Quand il a été élu délégué général du mouvement, je lui ai dit que je l’aiderai en continuant seule notre mission. Nous avons une relation de confiance. Vous savez, je m'exprime peu sur ce que je fais, mais j’agis. Après les gens sont étonnés, mais je travaille discrètement et, au niveau national, ils s'en rendent compte. Je ne suis en aucun cas une manipulatrice. J’ai pas de secret, je travaille.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

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