Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 25.02.2019 - anthony-maurin - 3 min  - vu 490 fois

TOROS Alès joue le jeu de la surprise confirmée

La feria de l'Ascension se déroulera du 29 mai au 2 juin. Voici les temps forts dans les arènes du Tempéras.
En terre alésienne, le toro est roi (Photo Anthony Maurin).

Face aux Curé de Valverde, ici Alberto Lamelas à Alès en 2016 (Photo Anthony Maurin).

Le cycle alésien de l'Ascension débutera par deux courses camarguaises. La première comptera pour le Trophée des As et aura lieu le jeudi 30 mai, à 16h30. La seconde sera organisée le lendemain à 17h mais sera plus simple.

La feria de l'Ascension est un rendez-vous incontournable pour les festaïres cévenols mais pas que. Les aficionados sont aussi très présents aux arènes du Tempéras et cette feria prend doucement mais sûrement une belle place dans le paysage culturel et taurins régional. Cette année encore, la place alésienne jouera sur les émotions, sur les contrastes.

Des spectacles mineurs mais nécessaires comme les capea et novillada aux corridas majeures, Alès tape fort avec des noms peu connus. Oui, les maestros ne sont pas des rebuts mais ils n'évoluent pas forcément au sein des meilleurs cartels des plus prestigieuses ferias. Et alors ? Tant qu'ils mettent la jambe et qu'ils ont l'esprit clair...

Samedi 1er juin 10h30 et 17h

Tout démarre donc par une capea matinale (10h30) à laquelle l'aficion curieuse est priée d'assister. C'est tellement gratifiant de se dire qu'on était présent quand le maestro actuel a débuté sa carrière et qu'il n'y avait personne pour le soutenir !

Premier paseo de la feria 2018 (Photo Anthony Maurin).

Mais la sauce piquante est prévue pour 17h. Fondée il y a près de 150 ans, la ganaderia Corrida de Concha y Sierra est emblématique. Après des passages à vide, c'est un Français en la personne de Jean-Luc Couturier qui la rachète en 2013. Ce même Couturier ne fait pas dans la dentelle puisqu'il possède également le fer bagarreur des Curé de Valverde.

Avec les Concha y Sierra, les toros du marquis d'Albaserrada compléteront l'affiche alésienne, trente ans après leur dernière venue. Là aussi l'élevage est mythique, là aussi un Français y est actuellement pour beaucoup s'il survit aux temps moderne. En effet, Fabrice Torrito est le mayoral de la ganaderia.

Ce concours de toros braves se fera avec une opposition aussi forte qu'élégante. Même si Marc Serrano (une oreille l'an passé) n'a pas été contracté pour défiler à nouveau sur le sable alésien, les aficionados retrouveront des maestros connus et qui ont versé leur sang dans les Cévennes à l'image d'un certain Alberto Lamelas qui avait failli triompher à deux reprises...

Devant lui, Francisco José Palazon. Au compteur de sa saison 2018, une oreille coupée pour autant de corrida toréées. Il faut dire que le torero a vaincu une leucémie et que c'était sa saison de reprise. Dernier de cordée, le Biterrois Cayetano Ortiz qui a pris son doctorat à Istres voilà cinq ans déjà.

Philippe Cuillé ici avec Juan-Carlos-Carballo après la grâce de son novillo aux arènes d'Alès lors de la feria de l'Ascension 2016 (Photo Anthony Maurin).

Dimanche 2 juin 10h45 et 17h

La journée dominicale débutera par une belle petite novillada non piquée. Un écho émouvant et la création du premier Trophée du Tempéras " Souvenir Philippe Cuillé. " Pour animer la course, deux ganaderias qui ne sont pas souvent mises sur le devant de la scène : celle de la famille Barcelo à Quissac et une autre très camarguaise de Mas Thibert, Durand. Un moment plaisant pour une course pleine d'envie et de fougueuse. Face aux petits bichos, Solal Calmet et Nino Julian. Deux jeunes Français qui valent le coup d’œil car ils ont une belle main !

En clôture, grande corrida de Couto de Fornilhos pour Javier Castaño, Javier Cortes et Gomez Del Pilar. Les toros nous viennent du sud de l'Espagne, non loin de la frontière portugaise, dans la province de Séville. Du sang Santa Coloma, Veragua pour débuter mais aujourd'hui, les souches sanguines portent plus vers le Conde de la Corte et Atanasio Fernandez.

Javier Cortès ici à Alès en 2016 (Photo Anthony Maurin).

Javier Castaño est déjà venu à Alès pour y voir tomber un pavillon blanc en 2015, un an avant qu'il ne soit atteint d'un cancer qui l'a éloigné des ruedos. Il compte parmi les meilleurs (et plus respectueux) chefs de lidia du mundillo actuel. Castaño est à lui seul une leçon de vie, taurine et humaine.

À ses côtés, un autre Javier, plus jeune mais tout aussi connu des arènes du Tempéras, Javier Cortès. Déjà venu en 2016 où il avait marqué les esprits puis en 2018 pour la corrida annulée pour cause de pluie, Cortès est lui aussi à voir. Enfin, Gomez Del Pilar. Il a participé à 12 corridas et a coupé 20 oreilles l'an passé. Habitué des toros-toros, le jeune n'a pas froid aux yeux et devient spécialiste des corridas dites de respect.

Le service de pré-réservation en ligne sera disponible à partir du 25 février.

Anthony Maurin

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