Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 13.03.2019 - thierry-allard - 2 min  - vu 454 fois

TAVEL Le giratoire de la D6580 inauguré : « c’était un combat »

Le giratoire entre les RD 6580 et 177 a été inauguré mardi après-midi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Quiconque a essayé de rallier Tavel et Pujaut, ou inversement, par la RD177 avant les travaux de mise en giratoire du croisement avec la RD 6580 se rappellera de cette expérience particulière de conduite qui ressemblait parfois à de la roulette russe.

« Nombreux sont ceux qui affirmaient ne plus oser traverser, craignant pour leur vie », rappellera le maire de Tavel, Claude Philip, mardi après-midi lors de l’inauguration d’un giratoire ardemment souhaité - notamment par la Fédération française des motards en colère, qui a mené plusieurs actions sur place - et donc finalisé à l’automne dernier.

Un giratoire en projet depuis 2004 (!), resté dans les cartons très, trop longtemps, car entre-temps de nombreux accidents, parfois graves, voire mortels, se sont produits sur ce croisement. « Ce n’était pas un caprice d’élus. Il s’agissait bel et bien de sécurité », martèlera le maire de Tavel. Il faut dire que pas moins de 20 000 véhicules, dont de nombreux camions, fréquentent chaque jour cette artère qui relie Bagnols à Avignon.

Les élus locaux ont donc pris le taureau par les cornes. Le maire de Tavel donc, rejoint par son homologue de Pujaut, frontalier et hautement concerné par cette réalisation, et les conseillers départementaux des cantons de Roquemaure et Villeneuve, eux aussi frontaliers à cet endroit. « C’était un combat, aujourd’hui nous n’avons plus peur de venir à Tavel et inversement », lancera le maire de Pujaut, Guy David.

765 000 euros investis

Pour réaliser cet aménagement, il a fallu lever de nombreux freins, notamment des acquisitions foncières pour l’emprise du giratoire, et rassembler. Ainsi, la Région Occitanie, représentée mardi par les conseillères régionales Catherine Eysseric et Monique Novaretti, a mis 90 000 euros sur les quelque 765 000 euros qu’a coûté le giratoire compte tenu de l’intérêt régional de cette route.

Le président du Département, Denis Bouad, a reconnu que « parfois il faut comprendre que les temporalités ne correspondent pas. C’est vous, élus locaux, qui étiez au contact des accidentés, des familles. » Après avoir rappelé que le Conseil départemental investissait 45 millions d’euros par an sur les routes départementales, Denis Bouad relativisera la longueur du délai de réalisation du giratoire du jour, et préférera faire passer des messages aux services de l’État.

« Quand je vois le temps que nous mettons pour la déviation de l’Ardoise… Le Département, dont à Paris certains se posent la question de son rôle, quand l’État l’appelle pour cofinancer une route nationale, il dit banco car c’est un axe stratégique. Et on vient aussi nous chercher pour faire un giratoire à la sortie de l’A9 sur la nationale (la sortie de l’A9 à Roquemaure, ndlr), nous y allons aussi car il en va de la sécurité. » À ce stade, rappelons que le giratoire de Tavel ne concerne que des routes départementales.

Pour autant, Denis Bouad l’admet, « il faut être patient. » Mais le président le répète, au cas où l’État ne recevrait pas le message : « Il faut qu’à Paris ils nous entendent, qu’ils nous fassent confiance pour réaliser les projets que les Gardois attendent. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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