Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 13.03.2019 - anthony-maurin - 5 min  - vu 912 fois

NÎMES Le Parc des Noyers, continuité verte des pépinières Pichon

Le parc urbain de Nîmes métropole sera fini à la fin de l'année.
(Photo Anthony Maurin).

Le centre Pierre-Gamel à Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Une assemblée générale de comité de quartier est rarement un moment d’excitation intense dans la vie de la commune mais il est nécessaire au bon développement de ses enjeux de proximité.

C’est lors de celle du quartier des Marronniers que Nîmes métropole a choisi de présenter son futur projet de parc urbain, le Parc des Noyers, au sud de la ville, entre le Parc Georges-Besse et l’autoroute.

Beaucoup de têtes chenues étaient présentes pour cette réunion publique mais on peut dire que c’est  classiquement le public qui s’intéresse à ce genre de choses, qui s’intéresse à la vie de son quartier et qui s’implique au quotidien dans le bien-vivre local. La jeunesse ? Aux abonnés absents comme trop souvent en pareilles circonstances. N’allez pas vous plaindre si votre voix n’est pas entendue…

Si Yvan Lachaud, président de Nîmes métropole et organisateur de cette réunion de présentation, était pour sa part présent à l’aéroport de Nîmes pour l’organisation de son grand débat, surprise dans la salle du centre Pierre-Gamel : c’est Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes, qui est venu papoter avec de futurs électeurs en puissance.

Salle comble pour la réunion informative sur le Parc des Noyers (Photo Anthony Maurin).

Il faut dire que la salle est comble et que le public est entassé, y compris dans le couloir et le hall d’entrée. C'est Corine Ponce-Casanova, l’élue au développement économique, qui a une véritable sensibilité pour la culture et l’écologie, qui représente le président de l’Agglo. Claude de Girardi (adjointe à l'aménagement des transports publics, à la circulation et au stationnement) et Laurent Burgoa (adjoint à la rénovation urbaine, au contrat de ville et au logement social) sont quant à eux au côté de Jean-Paul Fournier.

À l’ordre du jour de cette AG, le Parc des Noyers, un projet de l’agglo. Mais comme à Nîmes on ne fait rien comme tout le monde, Jean-Paul Fournier prend la parole et explique son projet, celui des pépinières Pichon. Un projet de parc urbain, situé à quelques mètres seulement de celui des Noyers. « Je souhaite faire un petit récapitulatif des pépinières Pichon… Nous travaillons sur ce dossier depuis longtemps. Ce parc urbain préservera et mettra en valeur le patrimoine végétal. Un petit hôtel de charme sera sur le site et le parc sera livré en 2025. Nous faisons actuellement l’acquisition d’un garage pour élargir l’entrée du parc ».

Une question s’élève. La sécurité du parc. Sera-t-il ouvert ou fermé la nuit ? Fermé répond l’élu. " Comment allez-vous faire pour fermer un espace aussi grand ? Vous avez tous entendu, il y a des témoins, le parc sera fermé la nuit ! " Il est certain que 14 hectares à fermer n’est pas chose aisé mais les Jardins de la Fontaine le sont. Un riverain amateur de cyclisme se lève et remercie la Ville de cet élan participatif. " C’est vrai que nous avons souhaité consulter la population pour avoir le moins de gens contre ce projet ", avoue le maire alors qu’une des sœurs Pichon arrive incognito dans la salle ! " C’est bien grâce à cette concertation et à ce que vous allez faire de ce parc que je serai bientôt habitante de ce quartier ! ", poursuit une Nîmoise emballée.

(Photo Anthony Maurin).

Allez, retour à la thématique de la soirée, le parc des Noyers. " En effet, vous avez de la chance d’être dans ce quartier car ces deux beaux projets vont se compléter. Pour le Parc des Noyers, le terrain appartenait à l’Agglo et était en déshérence… Pourquoi ne pas en faire un lieu convivial, culturel et avec des loisirs ? Ce projet est au bout du chemin, il va se concrétiser rapidement et deviendra un espace de vie écologique ", reprend Corine Ponce-Casanova.

Notez que les noyers de ce parc avaient été achetés par les propriétaires afin de toucher quelques subventions européennes, que ces arbres ne produisent pas de fruit mais qu’ils étaient simplement utilisés pour leur bois. Sur un peu moins de dix hectares non constructibles car inondables, ce secteur de la ville sera verdoyant. À dix minutes du centre-ville à pied et à cinq minutes en bus, il est un poumon vert en devenir.

Lors de la présentation au public présent du quartier des Marronniers, un petit film vantant les grands principes du parc a été projeté. Un long éventaire à la Prévert, une litanie de lieux-communs qui fait pourtant mouche. Images virtuelles, photos aériennes, dessin animé… On y apprend que de nombreux salariés du Parc Georges-Besse s’y retrouvent pour la pause méridienne.

Oui, en continuité des pépinières Pichon et de leur futur parc municipal, celui des Noyers offre d’autres aspects de la vie urbaine. C’est le comité de quartier des Marronniers qui a eu l’idée d’en faire un parc, l’Agglo s’est penchée dessus et nous voilà à la fin du procédé. Nîmes métropole avait du mal à l’entretenir, les attentes étaient réelles.

Les travaux ont discrètement commencé l’hiver dernier et devraient s’achever d’ici début 2020 (avec une reprise du chantier en avril prochain). Un bois, une plaine des loisirs, un verger, une zone agricole, une autre réservée à la biodiversité et une troisième allouée à la faune, un bassin de rétention, jardins partagés, parcours footing, possibilité de faire du VTT et des espaces plats pour la ville aux fausses sept collines… Une maison implantée sur site, qui est actuellement en cours d’achat, devrait devenir un lieu de vie expliquant les tenants et les aboutissants du Parc des Noyers.

Rester naturel, très naturel. Tel est le but de ce parc. Même le mobilier sera adapté, écolo et réalisé en concertation avec la population. " Vous voulez faire de ce parc un lieu de repos… Quid de l’autoroute qui passe à quelques mètres ? ", lance un riverain. On peut imaginer un mur végétalisé, un mur de roseaux pour couper un peu le bruit mais il est certain que cela sera plus psychologique qu’autre chose. Le bruit sera tout de même présent. Les zones de repos seront situées aux endroits les plus éloignés de l’autoroute.

Déjà bien chargé quand on parle de stationnement, la circulation du Parc Georges-Besse sera elle aussi revue et corrigée. Un sens unique serait une des possibilités. Ainsi, les trottoirs seraient agrandis et une piste cyclable viendrait les border. Les pins, marque de fabrique du site, ne seront pas arrachés.

Une société est en train de construire un parking silo pour offrir de nouvelles possibilités de stationnement. Sera-t-il suffisant ? Le public en doute fortement. L’Agglo fera quant à elle un petit parking d’une quarantaine de places aux abords du parc. " Avant de valider et de voir sortir de terre de tels bâtiments, ne fallait-il pas se soucier du manque de places de parking ? ", interroge un riverain.

Anthony Maurin

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