Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 16.03.2019 - veronique-palomar - 3 min  - vu 1601 fois

FAIT DU JOUR Une première mondiale au Caveau d'Héraclès

La cave du futur expérimente un gaz bio dans son propane en partenariat avec Butagaz.
Caveau d'Héralès (photo Butagaz) - CLEMENT MAHOUDEAU

Le caveau d'Héraclès, inauguré en août 2018, est la première cave bio de France. Une position qui la pousse à l'innovation et au respect de l'environnement. En partenariat avec Butagaz, elle expérimente un gaz bio végétal, deux fois moins polluant en CO2, associé à son propane. Une première mondiale.

Mardi dernier,au caveau d'Héraclès on a pu assister à une première qui fera date ! La livraison d'un propane pas tout à fait comme les autres. Un gaz bio végétal qui intervient pour 3% dans sa composition. Un essai pour cette formule produite en petite quantité par une société française inventeur de la molécule, qui en assure la recherche et le développement. Cette découverte réduira les impacts sur l'environnement et, à moyen terme, ce gaz vert et ses utilisations, s'il ne résout pas tout, participera à la transition  écologique.

Résidus de sucre et végétaux en gaz bio

Caveau d'Héralès (photo Butagaz) • CLEMENT MAHOUDEAU

C'est une première livraison de trois tonnes sur les huit qui permettent de réchauffer l'eau nécessaire  au processus de vinification. Jean-Fred Coste, président de la cave, assiste à cette nouvelle expérience et se réjouit de cette nouvelle cuvée bio ! "Ce gaz moins polluant nous coûte le même prix. Nous avons décidé de nous associer à Butagaz pour cette expérimentation et cela va tout à fait dans le sens de notre démarche globale."

La livraison terminée, il est temps d'en apprendre plus sur ce fameux "gaz vert". Tableau blanc, salle de réunion et exposé de Bernard Chaud, fondateur de Global Bioénergies, la société qui produit le fameux gaz. Le produit fini s'appelle le bio-isobutène. Le concept ? Utiliser une molécule dérivée du pétrole pour accélérer le cycle géo-chimique et fabriquer un combustible beaucoup plus vite que la nature.

Pour l'instant un site expérimental produit le bio-isobutène en petites quantités et poursuit la recherche. Prévue au programme des deux prochaines années, une usine verra le jour en Champagne et travaillera en symbiose avec une sucrerie dont elle récupérera les résidus pour fabriquer le gaz à plus grande échelle.

Et toujours au chapitre des projets : l'incorporer aux gaz de consommation domestiques et industriels, aux combustibles de la Formule 1 et de l'aviation. Plus insolite encore, le partenariat engagé avec l'Oréal qui permettra à la marque de cosmétique de supprimer le silicone dans ses produits, une matière qui pollue parce qu'elle ne se dissous pas dans l'eau. À fond sur la carte verte, c'est Butagaz qui s'est engagé le premier dans un partenariat durable avec Global Bioénergies et, côté clientèle, avec le Caveau d'Héraclès.

Confusion sexuelle, chauve-souris et engagements environnementaux…

650 hectares de vignes en bio. Soit 80 % du vignoble exploité contre 20 % il y a 8 ans. 45 nichoirs à oiseaux avec 60 % d’occupation parles espèces visées. 30 abris àchauve souris, 2 200 mètres linéaires de haies plantées. 250 hectares de vigne certifiés. • CLEMENT MAHOUDEAU

Plus qu’une nouvelle cave, Héraclès s'est engagé dans une forte démarche environnementale. Les Vignerons de la coopérative s’impliquent dans d’autres démarches écologiques que le vin en plantant des haies pour protéger les rives des cours d’eau et en implantant des arbres diversifiés pour renforcer la biodiversité. Depuis l'an 2000, ils utilisent la confusion sexuelle (une technique de lutte contre les parasites, notamment les insectes en perturbant leur système hormonal de reproduction, NDLR). Ils installent des nichoirs à oiseaux et des abris à chauve-souris. Une démarche qui n'entrave pas la rentabilité puisque "la dynamique de production progresse et que le portefeuille clients reste stable avec une demande croissante", affirme son président.

Une cave 4.0

Caveau d'Héralès (photo Butagaz) • CLEMENT MAHOUDEAU

Implantée sur un site de 3,5 hectares, cette nouvelle cave est un concentré d’innovation dans plusieurs domaines. Entre autres une cave expérimentale permet de former, prototyper et tester de nouvelles technologies. Un outil dédié à la transition numérique de la viticulture 4.0 dans la projection de développer une plateforme de l’innovation dédiée au vin.

Véronique palomar-Camplan

Caveau d'Héralès (photo Butagaz) • CLEMENT MAHOUDEAU

Quelques chiffres :

Production. 70 000 HI de vin produits dont 56 000 Hl en bio. 5,6 % de la production régionale bio. 68 Coopérateurs. 850 ha de vigne. 80 % du vignoble en bio. 5% de bouteilles. 95% de vrac. 45% de rouge. 35% de blanc. 20% de rosé. 90% en IGP OC. 5% en Vin de France. 5% AOP Costières De Nîmes.

Environnement. 650 ha de vignes en bio soit 80 % du vignoble exploité contre 20 % il y a 8 ans. 45 nichoirs à oiseaux avec 60 % d’occupation par les espèces visées. 30 abris à chauve-souris. 2 200 mètres linéaires de haies plantées. 250 ha de vigne certifiées HVE niveau 3 plantées.

Véronique Palomar

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