GARD L’exhibitionniste de 22 ans se masturbe devant les femmes âgées
Samy, l’exhibitionniste présumé (*) de 22 ans, est venu habillé au tribunal correctionnel d’Alès.
À écouter les témoignages des sept parties civiles de l’affaire jugée en comparution immédiate ce jeudi après-midi à Alès, la scène est quasiment toujours la même. À Allègre-les-Fumades et ses alentours, entre le 18 janvier et le 11 mars, une Renault Megane noire fait d’étranges allers-retours avant de s’arrêter à proximité de femmes, le plus souvent seules et d’un certain âge.
À l’intérieur, un homme s’agite, seul au volant. Dans certains cas, la porte de la voiture s’ouvre laissant entrevoir le sexe de l’exhibitionniste. Dans d’autres, ce dernier sort de son véhicule le pantalon baissé. Des scènes choquantes pour les victimes qui ne se sont toutefois pas démontées : « Je l’ai pourri en lui disant de ranger son matériel. Il a pris la fuite », a déclaré Brigitte aux enquêteurs, une femme de 57 ans.
Si Chantal, 73 ans, n’a vu « que ses fesses », Michèle, 72 printemps, a été confrontée à Samy sur le parking d’un supermarché. Dans sa voiture, le jeune homme relevait le bassin pour montrer son sexe en érection, ce qui a, semble-t-il, laissé la septuagénaire admirative : « j’ai pensé que c’était un faux sexe tellement je l’ai trouvé beau. Mais je lui ai dit "range-ça, tu as l’air con ! " ». La présidente de l’audience, Énora Laurent, qui lit le témoignage, lutte pour ne pas rire. Ses assesseurs sont pliés. La salle aussi. Même Samy, dans son box, est hilare.
Mais le procès tourne court quand la présidente découvre qu’il manque un élément dans la procédure, nécessitant une nouvelle expertise psychiatrique. Il n'est alors plus question d’aborder les faits, pourtant reconnus par Samy qui a demandé « pardon à tout le monde ». En couple depuis deux ans et vivant chez ses parents, le jeune homme semble avoir apporté suffisamment de garanties pour éviter la détention dans l’attente de son prochain procès.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec une obligation de soins, l’obligation de se présenter une fois par semaine à la gendarmerie, une interdiction formelle de rencontrer les différentes parties et bien évidemment... de montrer les siennes.
Tony Duret
* Dans l’attente de son procès, l’accusé est présumé innocent.
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