Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 18.04.2019 - abdel-samari - 3 min  - vu 423 fois

LE 7H50 d'Emmanuel Barbe : "Les arènes de Nîmes, un décor exceptionnel pour parler de sécurité routière"

(Photo PQR/MAXPPP) - PHOTOPQR/REPUBLIQUE DU CENTRE/MA

Délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe se déplacera dans le Gard ce jeudi 18 avril 2019. Dans la matinée, il assistera à l’opération inédite de sensibilisation à la sécurité routière organisée dans les arènes de Nîmes, en présence de 4 000 élèves avant de participer à une réunion en préfecture sur la mise en œuvre du dispositif d’installation d’un éthylotest anti-démarrage (EAD). 

Objectif Gard : L’opération « Les arènes de la Sécurité Routière » est une première en France. En quoi est-ce important pour vous d’être à Nîmes ce jeudi ?

Emmanuel Barbe : D'abord, la préfecture m'a invité à cet événement et j'en suis ravi. Ensuite, nous avons participé au financement cette opération qui, il faut le rappeler, est spectaculaire avec 4 000 jeunes et 300 professeurs réunis dans ce décor exceptionnel que ce sont les arènes pour parler de sécurité routière. Et tout cela dans le réel avec des démonstrations, des crash-test... Ce n'est pas du virtuel et les jeunes vont le découvrir rapidement ce matin.

Pourquoi est-ce important de transmettre des messages de sécurité routière à ces jeunes ?

C'est important car il faut très tôt être dans la prévention. Les jeunes vont se confronter aux dangers attachés à la conduite routière. Ils ne seront pas perturbés par toute tentation du risque que l'on peut davantage retrouver chez des jeunes de 18 ans. C'est à mon sens un très bon ciblage et je voudrais vraiment saluer le préfet du Gard et ses services pour cette initiative innovante. Enfin, il est important de dire que cette action spectaculaire donnera aussi l'occasion, j'en suis sûr, aux professeurs de disserter sur ces sujets avec une attention plus forte de leurs élèves.

Est-ce que cette opération pourrait être dupliquée dans d’autres régions en France ? Et Si oui, à quelle échéance ?

La société Drag’Auto qui organise les démonstrations de ce jeudi réalise plusieurs opérations de ce type dans l'année. Moins spectaculaire que les arènes de Nîmes, et avec beaucoup moins de public, je vous l'accorde. Ce jeudi, nous aurons plus de 4 000 spectateurs, c'est exceptionnel. C'est d'ailleurs un double événement qui va se produire ce matin avec à la fois des cascades qui vont permettre de restituer la violence, la brutalité des accidents routiers mais aussi le décor des arènes qui, nous l'espérons, offrira une belle publicité à ce rendez-vous inédit et permettra des actions similaires au niveau national. À condition de trouver les sites capables d’accueillir autant de monde.

Malgré cette bonne initiative, le Gard fait tout de même face à des chiffres alarmants en matière de sécurité routière depuis quelques années. Est-ce que les pouvoirs publics sont arrivés au bout des solutions ?

Moi je pense que l'on peut encore faire beaucoup mieux. Cela suppose d'imaginer de nouvelles choses telles que l'initiative de ce matin à Nîmes. Je pense que l'un des leviers de prévention passe par les entreprises. C'est pour cela que depuis deux ans, nous avons mis en place des actions avec 1 300 d'entre elles qui se sont engagées. Cela représente 3,2 millions de salariés. Et l'on constate que les retours sont bons avec moins d'accidents sur les routes et une image des entreprises qui a évolué positivement. Des entreprises qui prennent soin de leurs salariés. C'est aussi enfin moins de coût. Mais la prévention n'empêche pas le contrôle. Et nous le voyons bien à Nîmes où lors de la Feria : la ville est bouclée par les forces de l'ordre qui procèdent à des contrôles notamment d’alcoolémie. L'humain a un côté déraisonnable. Il nous faut donc travailler au quotidien pour trouver toutes les recettes possibles et ne jamais se décourager.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

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