Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 11.05.2019 - elodie-boschet - 2 min  - vu 463 fois

CÉVENNES Une étude sur la biomasse des insectes menée dans le Parc national

Une étude sur la biomasse des insectes est menée sur le territoire du Parc national des Cévennes.

Depuis l’année dernière, en partenariat avec le Parc national des Cévennes, une équipe de chercheurs allemands réalise une étude sur la biomasse des insectes afin de mesurer son évolution.

Le mois dernier, trois scientifiques allemands de la Task Force on Systemic Pesticides et des agents du Parc national des Cévennes ont installé un piège à insectes sur une crête dégagée des vallées cévenoles. Un piège aux allures de tente où un bidon rempli d’éthanol a été accroché au mât. Rien n’a été ajouté pour attirer les insectes, c’est ce que l’on appelle un piège passif. Le bidon avec les insectes collectés sera prélevé tous les 10 jours jusqu’au mois de novembre par un agent du Parc et les échantillons seront envoyés au laboratoire allemand pour analyse : pesée de la biomasse et identification des insectes.

L'impact des pesticides néonicotinoïdes suspecté

Ce travail, débuté en 2018 pour une durée de cinq ans, permettra d’effectuer un suivi de la biomasse des insectes volants. En effet, chez nos voisins allemands, une étude réalisée au cours des 27 dernières années a montré que la masse des insectes volants avait chuté de 75 % dans les espaces protégés avec des conséquences évidentes sur la pollinisation et l’ensemble de la chaîne trophique, bien au-delà des sites concernés. Les facteurs de cette érosion massive des insectes sont multiples mais l’implication des pesticides néonicotinoïdes, déjà responsables du déclin des abeilles domestiques, est fortement suspectée. Utilisés mondialement depuis le milieu des années 90, les néonicotinoïdes sont interdits en France depuis le 1er septembre 2018.

L’objectif du travail mené en Cévennes est donc d’essayer de mesurer l’impact de cette interdiction, sachant que la France est le seul pays à ce jour (avec les Philippines) à l’avoir décrétée. Outre le Parc national des Cévennes, quatre autres sites en Loire Atlantique, en Camargue, dans le Nord et en Alsace participent à cette étude qui doit servir de « baromètre », selon le président de la Task Force on Systemic Pesticides, Maarten Bijleveld van Lexmond.

Elodie Boschet

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