Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 14.05.2019 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 2099 fois

MUNICIPALES Françoise Dumas : « À Nîmes, pas de place pour une aventure personnelle »

Europe de la Défense, permis de conduire, réforme de la fonction publique et élections municipales... La députée En marche de la 1ère circonscription du Gard, Françoise Dumas, est l’invitée d’Objectif Gard. 
La députée En marche de la 1ère circonscription du Gard, Françoise Dumas,(Photo : Coralie Mollaret)

La députée En marche de la 1ère circonscription du Gard, Françoise Dumas (Photo : Coralie Mollaret)

À un an des Municipales, La République en marche peaufine sa stratégie. La députée de la 1ère circonscription du Gard et ex-candidate en 2014 (sous les couleurs du Parti socialiste) nous livre son analyse.

Objectif Gard : Vous avez une réunion le 24 mai à Paris pour décider de la stratégie de La République en marche (LREM). Qu’allez-vous dire à votre direction nationale ?

Françoise Dumas : Comme on le sait, le Gard est un département où le risque Rassemblement national est élevé. Mon rôle, c’est de soutenir toutes les démarches qui vont dans l’intérêt général, comme on le fait avec le président du Département, Denis Bouad, ou le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. D’ailleurs, le président de l’Agglo Nîmes métropole, Yvan Lachaud, ne me demande jamais de l’aider… Pour le Gard et Nîmes, il est nécessaire de réfléchir de manière différente. On doit s’unir sur ce que nous devons défendre en commun.

« À Nîmes, il nous faut un candidat avec une expérience politique »

À Beaucaire, quelle est la stratégie que vous prônez ?

La victoire du Rassemblement national s’est faite sur l’autel des divisions de la Droite et de la Gauche. Je fais tout ce que je peux pour qu’à Beaucaire on sorte de cet isolement. J’en ai discuté avec Franck Proust (secrétaire départemental Les Républicains, NDLR) qui m’a dit que nous aurions des réunions au niveau départemental. Nous sommes en mesure de pouvoir nous entendre pour avoir des stratégies communes et sortir par le haut de cette situation.

Et à Nîmes, pourriez-vous vous entendre avec la Droite ? On sait que vous ne souhaitez pas que le président de Nîmes métropole obtienne l’étiquette LREM…

Son slogan, c’est « Nîmes en mieux. » Mais en mieux pour qui ? Ça fait 20 ans qu’il est aux affaires… Il ne peut pas dire que ce qui a été fait pour Nîmes aujourd’hui n’est pas bien, alors qu’il était au pouvoir. Ensuite, il faudrait qu’il soutienne clairement Renaissance, la liste portée par La République en marche aux Européennes. Seul problème, son parti est partenaire de la liste des Républicains. On ne peut pas être dehors et dedans. À Nîmes, il est nécessaire qu’il y ait un candidat LREM pour avoir une alternative à ce qui nous a handicapé sur ce territoire.

Une alternative que pourrait incarner David Tebib, le président de l’USAM ?

Il ne s’est pas déclaré. D’ailleurs, à ce jour, seul Yvan Lachaud est candidat. En tout cas, ce qui me paraît nécessaire, c’est d’avoir un candidat avec une expérience politique qui connaît les rouages locaux. Il n’y a pas de place pour une aventure personnelle. Beaucoup de candidats potentiels viennent me voir et beaucoup parlent uniquement d’eux ! 

« À Nîmes, il y a deux Gauches irréconciliables »

Finalement quelle stratégie allez-vous défendre ?

Je verrai en temps utile. À Nîmes, je ne veux pas que l’on se retrouve avec un éclatement qui nous mettrait en situation de quadrangulaire. Actuellement le plus rassembleur serait Jean-Paul Fournier. On l’apprécie beaucoup quand il rassemble et moins quand il fait de la politique politicienne. La Gauche, elle, est confrontée comme il y a six ans à des divisions. Je sais de quoi je parle, j’ai été candidate et j’ai essayé de rassembler. Mais à Nîmes, il y a deux gauches irréconciliables.

Dans votre discours, on sent une certaine sympathie à l’endroit de Jean-Paul Fournier…

J’ai de la sympathie et du respect pour l’homme politique quand il est en mesure de dépasser les clivages politiques. Dernièrement, il a eu des postures très critiques à l’égard d’Emmanuel Macron. C’est de la politique politicienne. Il râle contre l’État alors que les aides locales provenant de ce dernier ont augmenté de 1,7 M€ et qu’il a décroché le label "cité éducative" ! Il l’a décroché, d'ailleurs, parce que nous avons unis nos forces sur ce dossier.

Finalement, vous faites un bon tandem. Seriez-vous capable de partir avec lui aux Municipales ?

Nous faisons un bon tandem quand nous sommes capables de travailler dans l’intérêt de tous les Nîmois. C’est pareil avec le président du Département, Denis Bouad. Alors, disons que nous faisons un bon trio !

« Je suis une femme libre »

Vous ne répondez pas à la question. Seriez-vous capable de vous allier avec Jean-Paul Fournier si Yvan Lachaud parvenait à décrocher l’étiquette LREM ?

La question ne se pose pas comme ça ! Moi, je suis LREM. Je pense que l’on doit pouvoir trouver un candidat qui fédère des hommes et des femmes autour d’un projet progressiste.

Ce serait donc vous la candidate légitime ? Avez-vous encore envie de vous présenter aux Municipales nîmoises ?

Là encore, la question ne se pose pas comme ça. Ce n’est pas le moment. Moi, je n’exclus rien. Je suis plus que jamais une femme libre qui a décidé de ne plus subir les situations.

Propos recueillis par Abdel Samari et Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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