Avec 12,6% les Écologistes font une irruption remarquée dans le scrutin européen. Une victoire pour la Nîmoise Sibylle Jannekeyn, porte-parole régionale EELV.

Pour une surprise, c’est une surprise. Ce soir au premier tour des élections européennes, la liste EELV (Europe Écologie Les verts) conduite par Yannick Jadot se hisse en troisième position, juste derrière le Rassemblement national et La République en marche. Un deuxième tour de force, dix ans après celui de 2009 où le parti verdoyant avait récolté 16,2% des voix.

Les écologistes construisent d'abord leur victoire sur la balkanisation des partis de Gauche, éclatés entre le Parti socialiste-Place Publique, la France insoumise ou le Parti communiste. La Nîmoise, elle, y voit autre chose. « Les gens commencent à se rendre compte de l’urgence écologiste, du dérèglement climatique, de l’impact sur notre agriculture, nos emplois, notre santé… », soutient-elle.

Jeunes et écolos ?

La « Marche du siècle » a également mis en lumière une ribambelle de jeunes prêts à s’engager pour leur avenir. Ce sont probablement eux qui ont fait grimper le taux de participation au scrutin. « Ils se sont rendus compte que leur avenir se jouait et qu’ils avaient voix au chapitre », poursuit l’écologiste nîmoise. Aussi, « Yannick Jadot a été le seul à ne pas attaquer les personnes, à ne pas parler du parti… Il s’est concentré sur les vrais sujets. »

Reste que le retour en grâce a toutefois une amertume : « Nous restons humbles avec un score du Rassemblement national et des Droites très élevé. Pour nous ça confirme une chose : Emmanuel Macron n’est pas un rempart contre l’extrême-droite. Bien au contraire. Ça confirme aussi que l’écologie est plus qu’une alternative : la voie de l’espoir. »

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com