Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.05.2019 - tony-duret - 5 min  - vu 986 fois

FERIA ALÈS Nos secrets et astuces pour être un festaïre digne de ce nom !

Sur le boulevard Louis-Blanc à Alès, les bodegas des pompiers, des cyclistes et des rugbymen ont fait le plein. Photo DR/S.Ma

Après plusieurs années d’expérience au cœur de la feria d’Alès, à arpenter les bodegas jusqu’au bout de la nuit et à se réveiller dans la douleur pour assister à la messe sévillane, la rédaction d’Objectif Gard est fin prête à vous dévoiler tous les bons plans, techniques et astuces pour vivre une belle feria 2019. Suivez le guide !

Jacqueline Vila-Mir, militante, derrière le comptoir pour servir le mojito. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

La success-story du mojito du Prolé

Qui vient à la feria d’Alès ne peut en repartir sans avoir fait un détour par le Prolé (32, rue Beauteville) pour y goûter son légendaire mojito. Chaque année, le breuvage est préparé par une dizaine de personnes. Pourquoi autant ? C'est que le bar alésien, connu pour être le repaire des élus et militants communistes, écoule près de 500 litres de ce festif breuvage pendant la feria ! « On commence la préparation le lundi, deux jours avant le début des festivités. Il faut couper les citrons, séparer les feuilles de menthe, commencer la mise en bouteille des 300 premiers litres. Ensuite, pour ne pas être pris au dépourvu, on en refait dans la semaine », explique Alain Perrod, l’un des concepteurs de l’apéritif et membre du bureau alésien du Parti communiste.

Comme pour entretenir un peu plus la légende, la recette est un secret bien gardé. On se contente d’un léger indice : il s’agirait d’un mojito d’inspiration cubaine. « On propose le mojito quasiment depuis le début de la feria d’Alès. Ça a tout de suite bien marché. C’est notre marque de fabrique. Les gens viennent boire le mojito du Prolé. C’est une boisson pas trop forte qui fait partie du folklore de la feria », poursuit Alain Perrod. Et quand on lui demande qui des communistes ou du mojito survivra à l’autre, l’homme rigole : « L’un et l’autre cohabitent très bien. Ça fait des années qu’on annonce la disparition du Parti, mais comme le mojito, on améliore la formule chaque année ! » On jugera sur pièce dès le premier mercredi de la feria.

Le verre de mojito est à 2€ et il faut compter 20€ pour la bouteille (*).

Bodega du Campanile. Photo Tony Duret / Objectif Gard

La bodega du Campanile, la plus belle vue de la feria

À la bodega du Campanile, on n’est pas dans le « m’as-tu-vu », mais plutôt dans le « t’as-vu-la-vue ? ». Perchée au 4ème étage de l’hôtel de la Place des Martyrs de la Résistance, cette bodega propose certainement la meilleure vue de la feria d’Alès. « C’est vrai que l’emplacement est unique », confirme Stéphanie Cuisinier, la directrice de l’établissement. « La terrasse offre une vue panoramique et puis on a de la place : elle fait 200 m2 », précise-t-elle. Ceux qui voudront prendre de la hauteur profiteront des animations du Boulevard du Rock, le mercredi et le jeudi, et des 110 ans du club taurin « La Banderilla » le vendredi soir et le samedi soir.

Toutes les bodegas du boulevard Louis-Blanc ont du succès. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Les standards de la chanson française à connaître

À la feria d’Alès, vous constaterez très vite que les succès joués dans les bodegas ne sont pas ceux de la vie de tous les jours, ni ceux du Top 50. Par exemple, un gros carton des playlists des bodegas est l’œuvre de Robert Miras. Comment ça, vous ne connaissez pas Robert Miras ? Il est l’interprète du titre planétaire gardois « Jésus est né en Provence ». Vous n’y échapperez pas ! Alors, si vous voulez avoir l’air cool, retenez au moins ce refrain : « Jésus est né en Provence, entre Avignon et les Saintes Maries / Jésus est né en Provence, c’est un berger qui me l’a dit ». Vous hurlez ça et vous serez un vrai festaïre !

Autre chanson à texte sur laquelle vous ne manquerez pas de faire un malheur : « La 4L de Jacky » de Coco Rapido. L’avantage de ce titre, c’est que le refrain se retient rapidement. Le voici : « Jacky, Jacky (en montant dans les aigus sur le deuxième Jacky), ta 4L, ta 4L è-è-è-leu / Jacky, Jacky (on remonte dans les aigus), ta 4L elle est pourrie ». On ne vous fera pas l’affront d’inscrire les paroles des « Lacs du Connemara » de Michel Sardou, ni celles des « Sardines » de Patrick Sébastien. Mais pensez à réviser quand même car, comme la 4 L de Jacky, on vous attend au tournant !

Les gardians

Le petit dej’ des gardians : un secret d’initiés…

La matinée du jeudi marque la première animation autour du taureau avec le concours d’abrivado qui s’étend de la place Saint-Jean à la place Gabriel-Péri. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs de traditions taurines. Mais avant que ne débute l’abrivado, un autre rendez-vous plus discret se tient au Bar des Forains, sur la place Saint-Jean. Dès l’ouverture, on partage le petit-déjeuner des gardians dans une ambiance conviviale. Plus qu’un chocolat chaud avec ses viennoiseries, on préférera un bon saucisson autour d’un canon de rouge. C’est sympa, ça débat, ça parle fort et ça réveille !

Le Carré rose et ses célèbres chapeaux. Photo Élodie Boschet/Objectif Gard

Le Carré Rose, la bodega incontournable

« Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie », déclarait le fils de pub Jacques Séguéla. Et bien, si on ne passe pas par le Carré rose à Alès, c’est qu’on a raté sa feria. C’est « the place to be », l’endroit branché. Vous y croiserez le Tout-Alès, des hommes politiques, des chefs d’entreprise et peut-être même, privilège ultime, les journalistes d’Objectif Gard. C’est bruyant et festif et c’est là qu’il faut finir sa soirée.

Les danseuses sévillanes sur le podium de la mairie. Photo archive Tony Duret / Objectif Gard

Et aussi…

  • Une petite astuce pour gagner du temps et ne pas attendre devant les bodegas quand elles seront noires de monde ? Prenez une heure le mardi après-midi, à la veille du début des festivités, pour faire le tour des bodegas en préparation. Vous demandez poliment quelques bracelets ou cartons d’invitation. Normalement ça fonctionne.
  • Autre astuce pour ne pas attendre devant les bodegas ? D’ici le début de la feria, devenez célèbre ! Tournez dans un film à succès, gagnez la Ligue des Champions, débrouillez-vous ! L’avantage, c’est que notre astuce fonctionnera ensuite partout en France. Pensez-y.
  • Parmi les immanquables de la feria, ne ratez ni la Pégoulade le mercredi soir (21h15), ni le Paquito le samedi soir (20h).
  • On ne peut hélas pas toutes les citer, mais n’hésitez pas à faire un détour par la bodega des pompiers, l’une des plus festives et... flamboyantes.
  • Pour le plaisir des yeux - artistiquement parlant évidemment - foncez voir les danseuses sévillanes le jeudi à 12h sur la place de la Mairie. C’est envoûtant mais je ne saurais dire pourquoi !

Tony Duret

* L’abus d’alcool est dangereux pour la santé (et pas uniquement pour celle des communistes).

Tony Duret

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