Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 19.06.2021 - abdel-samari - 2 min  - vu 1575 fois

DOSSIER ANRU La réponse de Nîmes métropole à la ville de Nîmes

Yvan Lachaud, président Centriste de Nîmes métropole et candidat aux municipales nîmoises. Ex-allié de l’actuel maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, le Républicain a mis fin à cette union fin 2017 (Photo : Coralie Mollaret)

Comme indiqué hier dans nos colonnes, les relations entre les services de Nîmes métropole et ceux de la ville de Nîmes se sont à nouveau refroidies autour du dossier du renouvellement urbain de la ville-préfecture du Gard.

Au cœur de cette nouvelle polémique entre les deux collectivités : le comité d'engagement de l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) qui a reporté une nouvelle fois l'analyse du dossier Nîmois.

Selon la Ville, la responsabilité en incomberait à Nîmes métropole qui aurait déposé le dossier trop tardivement pour être parfaitement examiné sans compter "la légèreté du travail réalisé" par les services de l'Agglo, dénoncée par la municipalité.

Réponse du berger à la bergère ce soir. Laurent Cotteret, directeur général des services à l'Agglo a pris la plume pour répondre à Christophe Madalle, son homologue à la Ville. Un courrier auquel notre rédaction a eu accès.

Rappelant que "la ville de Nîmes et la Communauté d’agglomération de Nîmes métropole travaillent ensemble pour préparer dans les meilleures conditions le dossier des projets de renouvellement urbain afin de solliciter le concours de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU)", Laurent Cotteret indique "qu'un comité de pilotage s’est tenu le 18 avril dernier, sous la responsabilité conjointe d’un élu de la ville de Nîmes et d’une élue de Nîmes métropole."

Un comité de relecture pour une note de synthèse !

Par ailleurs, il confirme que "le dossier fut déposé comme prévu le 20 mai" et rajoute : "Un comité de relecture de la note de synthèse s’est réuni le vendredi 24 mai à Nîmes métropole. Trois de vos collaborateurs, chefs de projets, y participaient. Les précisions complémentaires apportées par leurs soins ont été intégrées à cette note de synthèse. Cette deuxième version modifiée et corrigée avec l’accord de vos services a donc été transmise dès le lundi 27 mai."

Quelques jours plus tard, les services de l’État indiquaient que cette note "gagnerait à être présentée différemment, d’une façon plus illustrée, plus dynamique, et plus argumentée."

Et de poursuivre : "Un nouveau comité de relecture s’est à nouveau réuni mercredi 19 juin auquel participaient des élus de la ville de Nîmes et de Nîmes métropole, ainsi que trois de vos collaborateurs [...] Le partenariat de travail a donc été constant entre les élus de nos deux collectivités ainsi qu’entre vos services et ceux de Nîmes métropole."

Avant de conclure d'un  "vous vous engagez à nouveau, par votre courrier du 18 juin, à nous accompagner dans le pilotage de ces dossiers et je vous en remercie particulièrement. Je suis en effet convaincu que c’est par la poursuite de ce travail conjoint que nous donnerons à cette démarche de renouvellement urbain ses meilleures chances de succès", dont on ne sait s'il procède de l'ironie ou s'il relève de la langue de bois.

Quoi qu'il en soit, le "c'est pas moi, c'est l'autre" semble avoir encore de beaux jours dans les échanges entre les deux entités. Facile de deviner en tout cas ce que doivent en penser les populations concernées, prises en otage dans des querelles qui ne les concernent pas. Quant aux membres du docte "comité de relecture" de la note de synthèse, ils sont anonymes et assurés de le rester. Et heureusement pour eux...

Abdel Samari

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