On a tendance à croire que notre Région est constamment en difficulté. Oui, vivre au soleil est une bénédiction mais le monde changeant et les populations évoluant, il faut bien se mettre à la page et l'Occitanie, avec le Gard en tête, a du mal à sentir ces changements. Rassurez-vous, il y a toujours pire ailleurs !

Pour Laurent Bisault de l'INSEE, qui est à la base de cette étude, " La croissance de l’économie en Occitanie est une des plus fortes des régions françaises. Elle s’appuie, entre autres, sur un dynamisme démographique élevé, une filière aéronautique et spatiale performante et le tourisme. Mais ces bons résultats vont de pair avec un chômage important et de conséquentes disparités sectorielles et territoriales. "

La croissance économique est au rendez-vous en Occitanie, avec son corollaire : celle de l’emploi. Elle est presque ininterrompue depuis 1990 et surtout une des plus fortes des régions françaises. L’économie régionale dispose pour cela de plusieurs atouts comme l'accroissement démographique, la réussite de la filière aéronautique et spatiale ainsi que le tourisme. L’industrie aérospatiale ouvre des marchés internationaux. Et la région attire de nombreux touristes extra-territoriaux, des campagnes aux montagnes, des montagnes à la mer. Elle est aujourd’hui la quatrième par son nombre de nuitées.

À Bagnols les emplois qualifiés, à La Grand Combe les habitants siphonnés

Ne nous réjouissons pas trop... De la croissance certes, mais aussi beaucoup de chômage. Car si les créations d’emplois sont nombreuses dans la Région, le taux de chômage dépasse ou approche les 15 % à Alès. Sur les 68 000 emplois régionaux de conception-recherche en 2015, on en dénombre 1 500 à Bagnols-sur-Cèze en lien avec la filière nucléaire ainsi qu’à Nîmes. L’existence d’établissements du supérieur comme l'écoles des mines d’Alès n’y change pas grand-chose, ces zones d’emploi comptent peu dans la recherche régionale. Pour le Gard, c'est visiblement sur le secteur de Bagnols-sur-Cèze que les emplois qualifiés (cadres) pèsent le plus lourd.

Pour d'autres territoires, c'est un autre souci. Faute de pouvoir revitaliser ces secteurs, ils se sont vidés de leur population. Les sites miniers ont été les plus touchés avec 50 % d’habitants en moins depuis 1968 dans les unités urbaines de La Grande Combe et 45 % dans celles de Bessèges. Force du Gard : son agriculture. Enfin par le passé. Le département comptait 15 649 en 1990, nous sommes passés à 8 902 en 2016 soit -43 % sur la période...