FAIT DU JOUR Deux hommes exécutés : ce que l'on sait de l'enquête
Une double exécution est survenue le dimanche 16 juin 2019 (voir photo ci-dessus). Il est 8h lorsqu'une personne qui emprunte la piste est obligée de stopper son véhicule.
Face à elle deux corps ensanglantés. Deux hommes retrouvés à terre sur un petit chemin de terre menant au mas de Laune à Marguerittes. D'un côté du sentier un champ, de l'autre un verger. Les corps n'ont même pas été dissimulés ou légèrement cachés sur les côtés à l'aide de branchages. Ils étaient au milieu du chemin.
Depuis, les limiers de la Section de recherches de Nîmes ont procédé à une multitude d'investigations, d'analyses, de recoupements, d'interrogatoires, mais pour l'instant le fil d'enquête ne mène toujours pas vers le (ou les) tueur (s). La bobine des investigations est cassée à plusieurs endroits. Les enquêteurs de la gendarmerie avancent prudemment en fermant toutes les portes. Une affaire mystérieuse avec de nombreuses zones d'ombre.
Des victimes inconnues de la justice
D'abord le profil des deux victimes, inconnues de la justice, interroge. D'apparence, les deux assassinats ressemblent à un différend sur fond de trafic ou de règlement de comptes lié au grand banditisme, à la drogue. Mais la réalité et la vie des victimes ne collent pas avec cette piste.
Un homme décédé était en situation irrégulière sur le territoire national. Il vivait dans un village à proximité de Nîmes depuis quelques mois à peine. L'autre homme abattu était un père de famille résidant dans un quartier résidentiel de Nîmes, sans travail et sans histoire apparente. Les deux ont été retrouvés tués par des balles dans la tête et la nuque. Une violence extrême. Avec des casiers judiciaires vierges, les deux hommes n'avaient fait l'objet d'aucun signalement pouvant laisser supposer un seul instant qu'ils avaient des dettes ou un conflit particulier en lien avec un éventuel trafic.
Quel lien entre les victimes ?
Mais ce n'est pas la seule interrogation du dossier. L'enquête ne parvient pas à déterminer avec certitude les liens réels entre les deux victimes. Deux hommes qui se connaissaient depuis quelques semaines à peine et se fréquentaient peu. Ils sont tous les deux d'origine marocaine. Alors pourquoi et comment se sont-ils retrouvés cette nuit là dans un chemin désert menant à un mas et coincée entre la nationale reliant Nîmes à Beaucaire et l'ancien chemin des canaux à Marguerittes.
Pas de témoin, peu d'indices et l'arme introuvable
Il n'y a pas de témoins direct de la scène ou un témoignage précisant un événement particulier survenu sur ce chemin au moment du drame ou les jours précédents. Les gendarmes ont retrouvé des personnes qui, après coup, une fois les assassinats commis ont compris qu'ils avaient entendu dans la nuit du samedi au dimanche 16 juin des détonations. Sans imaginer sur le moment ce qui se jouait à quelques centaines de mètre du lycée agricole de Rodilhan... L'arme du crime n'a pas été retrouvée.
S'agit-il d'une mauvaise rencontre ? Les deux victimes se sont-elles retrouvées au mauvais endroit et au mauvais moment ? La piste de la mauvaise rencontre n'est pas définitivement écartée, mais elle est peu probable car mes deux hommes tués n'avaient rien à faire à cet endroit à cette heure de la nuit, ils sont plutôt venus à un rendez-vous.
Pour l'instant l'emploi du temps des deux hommes ne permet pas de comprendre la raison de leur présence sur ce terrain privé, le secteur n'était pas un endroit qu'ils avaient l'habitude de fréquenter. Plusieurs enquêteurs de gendarmerie poursuivent l'enquête en travaillant en permanence sur ce dossier prioritaire pour la Section de recherches.
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