Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.07.2019 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 855 fois

BLAUZAC Voyage au pays natal de Denis Bouad

L'entrée du village de Blauzac (Photo : Coralie Mollaret)

Près d’Uzès, le paisible village de Blauzac est la terre d’élection du président du Conseil départemental. 

Le soleil tape sur les pierres jaunâtres qui façonnent le village. À quelques encablures d’Uzès, au bord d'un Gardon qu'enjambe le pont Saint-Nicolas, ce hameau de 1 000 âmes est le fief du président socialiste du Conseil départemental, Denis Bouad. Ici, tout le monde le connaît. D’ailleurs, les habitants l’appellent Denis. « À Blauzac, on est comme une grande famille, avec ses hauts et ses bas », témoigne Hervé (*), binocles au bout du nez. 

Maire de 1989 à 2015 

« Denis, c’est quelqu’un proche des gens. Humain », commente la patronne du bar Le Progrès, rue de l’Hôtel de ville. Si depuis son élection en 2015 à la tête du Département l’élu local fréquente moins le zinc, il n’en est pas moins « disponible » pour ses administrés. L’un des derniers agriculteurs du village témoigne : « Moi, il m’a aidé pour la construction de mon hangar. La préfecture avait refusé mon permis. » 

Denis Bouad a dirigé la mairie blauzacoise de 1989 à 2015 (Photo : Coralie Mollaret)

Maire de 1989 à 2015, Denis Bouad s’inscrit dans les pas de son père, Fernand, premier magistrat depuis la sortie de la guerre jusqu’en 1965. « Il a beaucoup fait. Regardez, nous avons une vie associative riche. Blauzac, c’est paisible », poursuit la commerçante. Si paisible que même des touristes anglais fuient régulièrement la capitale uzétienne pour s'y réfugier le temps d’une partie de pétanque arrosée d’un apéritif. 

Premier adjoint pendant 25 ans de Denis Bouad, Robert ne pourra « pas vous en dire du mal. Nous avons construit une école publique dans les années 90, rénové la mairie ou encore le clocher de l’église frappé par la foudre un 14 juillet. » Une manière de rendre à nouveau ce territoire attractif, à la fois pour les touristes, curieux de découvrir les capitelles des bergers, ou les nouveaux habitants, attirés par les nombreux terrains à bâtir de la commune.

Le « Oui-oui » de la politique 

Élu depuis 2004 au Département, Denis Bouad « ne peut être qu’une chance » pour le territoire : « S’il y a quatre millions à donner, il les donnera à son village. C’est humain », pense Raymond. Malgré sa bonhomie naturelle, Denis Bouad est aussi perçu comme un homme fédérateur, distancié des clivages. « Il dit oui à tout, si bien qu’un jour je lui ai offert une voiture de Oui-oui », se rappelle un autre habitant. 

La salle du conseil municipal de Blauzac (Photo : Coralie Mollaret)

Un côté consensuel que beaucoup comprennent : « C’est un homme politique, on ne va pas se faire de film. Il est habile. S’il n’avait pas été comme ça, il n’en serait pas là aujourd’hui… », commente un autre. Finalement à Blauzac, personne n’est étonné que, malgré la difficile majorité relative au Département, Denis Bouad réussisse à conduire, depuis quatre ans, ses politiques publiques.

 Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Certains prénoms ont été modifiés.

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