Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 16.07.2019 - thierry-allard - 3 min  - vu 1198 fois

LES GARDOIS DE L’ÉTRANGER Stéphanie Gauthier, de Beaucaire à la Nouvelle-Zélande

Stéphanie Gauthier, entourée de son compagnon et de son fils (DR)

Chaque mardi de l’été, Objectif Gard vous propose de découvrir un portrait de Gardois(e) expatrié(e). Cette semaine, direction la Nouvelle-Zélande avec la Beaucairoise Stéphanie Gauthier, expatriée depuis huit ans.

20 000 kilomètres, 32 heures d’avion : autant dire qu’on ne fait pas plus loin que la Nouvelle-Zélande. C’est ici que Stéphanie Gauthier a posé ses valises un jour de juillet 2011, il y a huit ans. « Je suis venue en ‘Working Holiday Visa’ pour la Coupe du monde de rugby et je ne suis jamais repartie », raconte-t-elle. Elle s’installe d’abord dans la région d’Auckland où elle trouve rapidement un boulot dans un café français, puis dans celle de Wellington, « à dix minutes de la mer, de la montagne et de la rivière », où elle exerce le métier de chef cuisinière.

Et pourtant, « en arrivant je ne parlais pas anglais », rembobine-t-elle. Pourtant, elle venait de passer une année en Angleterre. Sauf que comme elle ne travaillait qu’avec des Français, elle n’avait pas progressé. Pas grave : « En Nouvelle-Zélande, j’ai trouvé des gens extraordinaires, très accueillants et prêts à aider, affirme-t-elle. Ils m’ont donné ma chance assez facilement, malgré le fait que je ne parlais pas anglais. » Elle apprend vite, notamment en regardant des films sous-titrés, et se met en couple.

Le climat, doux, a aussi facilité l’adaptation. Si nous sommes actuellement en plein hiver austral, « avec des matins proches de zéro degré et des journées aux alentours des dix degrés », rapporte Stéphanie Gautier, « il ne fait jamais trop chaud. » Mieux, « dans ma région il y a un peu de vent, un peu comme dans le Gard », ajoute-t-elle. Bref, son adaptation s’est passée en douceur. « Le moment le plus difficile je l’ai connu il y a un peu plus de deux ans, quand j’ai eu mon petit garçon, être loin de sa famille quand on a son premier enfant c’est difficile », retrace notre Gardoise expatriée.

« J’ai rencontré des Français qui voulaient rentrer à cause de l’éloignement, mais je me suis dit que je l’avais fait une fois et que je pouvais le faire une deuxième fois », poursuit-elle. Le fait que ses parents soient venus la voir ensuite, malgré la peur de l’avion de son père, a aidé à tenir. « On fait le voyage chacun notre tour », précise Stéphanie.

« Partir de France a été mon plus bel accomplissement »

Ça a même été un mal pour un bien : « Partir de France a été mon plus bel accomplissement. Je me sens beaucoup mieux et même si je suis loin, je n’ai jamais été aussi proche de ma famille », affirme Stéphanie, qui utilise notamment Skype pour rester en contact. Sur place, elle s’est mise au kick-boxing et perdu pas moins de 54 kilos.

La nourriture, justement, encore un sujet sensible pour notre expatriée : « J’ai eu beaucoup de mal à m’adapter. Je ne retrouvais pas la qualité de la France », regrette-t-elle. Et même s’il est possible de trouver des fromages français importés, « ça coûte très cher », précise Stéphanie. D’une manière générale, « tout est cher en Nouvelle-Zélande, et en huit ans j’ai vu les prix vraiment augmenter », explique-t-elle.

Ainsi, pour dépenser moins, de plus en plus de Néo-Zélandais cultivent un potager et prennent des poules. « J’ai essayé de faire pousser des légumes, mais mon chien s’est régalé », ajoute notre Gardoise dans un sourire. Toujours côté portefeuille, les assurances santé coûtent elles aussi « une fortune. »

Reste que « la qualité de vie vaut vraiment le coup. Je ne regrette pas d’être restée », affirme Stéphanie Gauthier. Il lui manque toutefois une chose du Gard : les toros. « Je passais beaucoup de temps dans les encierros, les abrivados, j’étais un peu dans ce milieu, explique Stéphanie. C’est quelque chose qui me manque et que je ne retrouverai jamais en Nouvelle-Zélande. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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