Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 18.07.2019 - tony-duret - 3 min  - vu 1897 fois

BAGNOLS-SUR-CÈZE Carole Delga entretient sa ligne

La présidente de la Région, Carole Delga, suit le maire, Jean-Yves Chapelet. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Dans le Gard Rhodanien, la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, a passé sa matinée dans les rues de Bagnols-sur-Cèze avant de défendre avec passion la ligne ferroviaire de la rive droite du Rhône entre Nîmes et Pont-Saint-Esprit.

Fallait-il y voir un signe avant-coureur à quelques mois des élections municipales ? À Bagnols-sur-Cèze, ce jeudi matin, tout le monde était en marche ! Dans cette commune de 18 000 habitants du Gard Rhodanien, un attroupement de politiques, de conseillers et de journalistes a déambulé une bonne partie de la matinée dans les ruelles, à la plus grande surprise des passants curieux d’apercevoir la raison de l’émeute : et non, ce n’était pas un "come-back" des Obama, mais plus modestement Carole Delga, la présidente de la Région, Denis Bouad, président du Département du Gard, et Jean-Yves Chapelet, le maire de la commune.

Carole Delga, guidée par un Chapelet qui avait pris sa casquette de VRP, commence sa journée par une halte dans l’église Saint-Jean-Baptiste dont les travaux sont en partie financés par la Région. On fait de grands yeux émerveillés, on s’intéresse à l’orgue, on salue les ouvriers, on regarde sa montre et on repart en direction du monument aux morts quelques rues plus loin. L’édifice a été restauré et déplacé par Thomas Blanc, un jeune chef d’entreprise du secteur, qui livre à la présidente les difficultés qu’il a rencontrées, mais qui véhicule aussi un formidable message de persévérance et d’amour de son métier.

Carole Delga entourée des élus. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Carole Delga veut vous faire préférer le train

Imperturbable, le guide Chapelet poursuit la visite par les Escanaux, un quartier prioritaire de la politique de la ville. « Je veux à tout prix maintenir la vie dans les quartiers. Regardez : il y a le stade, la piscine, la salle de spectacle, une école », explique-t-il à Carole Delga avant de rejoindre le terminus de la visite en gare de Bagnols. C’est depuis cet endroit que la présidente de la Région aborde la question des transports, devant une poignée de Gilets jaunes. « Je souhaite la réouverture de la ligne de la rive droite du Rhône aux trains régionaux. Pour cela, le 23 juillet, on propose une mesure symbolique avec 1 900 billets à 1€ pour permettre au plus grand nombre d’assister à la 16ème étape du Tour de France », annonce la présidente à l’accent chantant.

Le ton est beaucoup moins doux quand elle évoque ses « relations compliquées avec la direction de la SNCF » : Carole Delga se bat depuis des années pour la réouverture de six lignes qu’elle estime prioritaires, dont une seconde dans le Gard qui relie Alès à Bessèges. « Il faut favoriser les transports collectifs et, rappelons-le, le train est le moins polluant. Et puis, cette ligne de la rive droite du Rhône n’est pas très complexe. Les estimations sont de 200 000 voyageurs par an, avec 8 allers et 9 retours par jour. Quant au budget global donné par la SNCF, c’est entre 84 et 109 millions d’euros. On a fait une contre-expertise et on a une différence de prix qui est, au minimum, 20% moins chère ». Carole Delga envoie un message clair à la SNCF : faut pas la prendre pour un pigeon ! Avec elle, ce ne sera pas open gare…

Carole Delga. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Carole Delga : « Je reste socialiste »

Mais la présidente socialiste aura-t-elle la même fermeté avec ses partenaires politiques lors des prochaines élections municipales ? Quand on lui rappelle (si tant est qu’elle ait oublié) que son « ami Jean-Yves » a démissionné du Parti socialiste et qu’il a obtenu, à l’insu de son plein gré, le soutien de La République en Marche, Carole Delga ne se mouille pas vraiment : « Il fait un très bon travail en tant que maire. Mais en juillet, c’est beaucoup trop tôt pour parler des Municipales, on doit travailler. » Avant de faire connaître sa position : « Je reste socialiste et je pense que ces valeurs sont les bonnes. » Un témoignage de fidélité rare dans un milieu politique où chacun cherche la meilleure étiquette pour se faire élire. Certains dans la salle ont dû baisser les yeux…

Tony Duret

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