MUNICIPALES À Nîmes, le patron de Souleiado candidat ?
Depuis plusieurs mois, le directeur général de la marque de vêtements provençaux, Daniel Richard, consulte la gauche nîmoise, dans l’optique de se présenter aux municipales nîmoises.
Voilà une candidature qui semble sortir du chapeau. Depuis plusieurs mois, Daniel Richard, 75 ans, consulte divers partis de la gauche nîmoise. La semaine dernière, il a même assisté à l’inauguration de la nouvelle permanence de la fédération socialiste du Gard, en présence du premier secrétaire, Olivier Faure.
Un patron de gauche
Cheveux long grisonnant, jean et chemise bleue électrique, Daniel Richard a le look du motard un peu rebelle. « Quand on l’a rencontré, il s’est présenté à nous comme un homme souhaitant relever le dernier challenge de sa vie », commente l’une de nos sources au Parti socialiste.
Né à Bagnols en 1944, le septuagénaire est directeur général de Souleiado depuis 2009. Auparavant, il a occupé les fonctions de PDG de Novapresse, après être passé chez Sephora de 1997 à 2001 puis chez Les 3 Suisses, pendant une dizaine d’années. L’homme d’affaires a le cœur à gauche. Proche des écologistes, il a présidé l'organisation non-gouvernementale de protection de l’environnement, WWF France.
« Nous l’avons rencontré par l’intermédiaire de quelques radicaux et des écologistes nîmois, », poursuit notre source, « Daniel Richard dit vouloir aider à unir la gauche, mais dernière lui ! » À Nîmes, on sait où ça mène... Son profil n’emballe pas des masses la gauche de la gauche : « On lui a demandé si, avant de rassembler la gauche, il comptait nous offrir des chemises ! »
Du côté des écolos, on est plus tempérée. Revigorée par leur score aux européennes, une source commente : « c’est une personnalité intéressante mais on attend de voir. On l’a rencontré seulement un heure… » Et d’ajouter : « De toute façon, on attend nos journées d’été à Toulouse, du 22 au 24 août, pour définir une stratégie en vue des municipales. »
En service commandé ?
L’hypothèse Daniel Richard, trop folle pour être vraie ? C’est ce que pensent plusieurs militants : « Cet homme n’est pas implanté sur le territoire. Sa candidature participe surtout à semer le trouble au sein de la gauche. C’est à se demander si ça ne pourrait pas être un coup de nos adversaires » Des adversaires adeptes du « diviser pour mieux régner » ?
CM
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