Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 01.08.2019 - corentin-corger - 2 min  - vu 3658 fois

GÉNÉRAC La solidarité à l'épreuve du feu

Jean-Marie Bilhau a dû évacuer une centaine de taureaux (Photo Corentin Corger)

Franck Bontoux salarié au Domaine Aigues Vives les Captives (Photo Corentin Corger)

C'est sans doute l'incendie le plus important du Gard de ces dix dernières années, en terme de superficie touchée (488 hectares). Le pire a été évité puisque aucune victime n'est à déplorer et aucune habitation n'a été détruite grâce au travail des pompiers et à la solidarité des habitants. 

Pendant deux jours, Générac a vécu au rythme des sirènes de pompiers et des accès bloqués par la gendarmerie. Au total, 488 hectares ont été brûlés avec heureusement aucune victime. Seul un pompier a été blessé au pied. De nombreux troupeaux d'ânes, taureaux et chevaux ont pu être secourus. Côté matériel, si le bilan n'est pas encore établi, les habitations ont été épargnées. En revanche, des hangars et des abris n'ont pas résisté aux flammes.

Cinq secteurs ont particulièrement été touchés et étaient encore surveillés ce mercredi matin : Mas Aubanel-Bois d'Estagel, Valombre, Château Surville, Aigues-Vives-La Tuilerie, Mas de Reculan. Au Domaine Aigues Vives les Captives, Franck Bontoux, un salarié, s'attend à d'importants dégâts sur les plantations d'olives, d'abricots et de vignes. "Il y a du mal c'est sûr. En plus du feu, le retardateur ça marque. S'il y a un résidu c'est cuit pour les récoltes." Certains arbres auront certainement brûlé. Ce Généracois a déjà connu un incendie il y a huit ans, "à l'époque c'était simplement le bois qui avait été touché."

Le feu a totalement détruit l'abri de Sébastien (Photo DR)

Ils sont nombreux dans le village a avoir eu un champ brûlé. Au bar de la place, Sébastien témoigne, "à cinq minutes près j'ai pu sauver ma poulinière et mon poulain. L'abri à foin et les box ont brûlé." Son épouse tient à mettre en avant l'élan de générosité des Généracois et des Gardois. Des amis ont pu leur prêter un van pour secourir les chevaux.

La solidarité des confrères, c'est aussi ce qui a permis au manadier Jean-Marie Bilhau de sauver une centaine de taureaux et cinq chevaux. "Trois confrères nous ont aidé (manade Aubanel, Cuillé et de l'Étrier) et environ trente minutes après, tous les animaux étaient évacués. Les flammes se sont arrêtés à 250 mètres de chez nous." Lui n'a pas quitté les lieux et tenait absolument à nous montrer ces albums regorgeant de souvenirs de célébrités venues faire la fête chez lui. Comme pour montrer que 80 ans d'histoire aurait pu partir en fumée.

Les serres agricoles n'ont pas résisté aux flammes (Photo Corentin Corger)

Il suffit de se balader en direction de Saint-Gilles pour constater la malchance des uns et la chance des autres. Quand le feu s'arrête à la route et épargne la parcelle suivante. En face, de la manade Bilhau rien n'a résisté. Des serres agricoles ont été dévastées. Sur la Départementale, les câbles électriques sont au sol, les poteaux ont brûlé. Toute la journée, les 300 sapeurs-pompiers encore présents ont traqué les fumerolles pour éviter toute reprise de l'incendie en lisière. Des petites fumées qui se dégagent du sol et qui, portées par le vent au contact de la végétation sèche, font redémarrer le feu. Par chance, celui-ci a pu être finalement maîtrisé.

Corentin Corger

Les opérations des pompiers et les dégâts de l'incendie à retrouver en images : 

Une image de l'incendie prise par drone (SDIS 30)

La trajectoire du feu a été vraiment surprenante pour les pompiers (Photo SDIS 30)

Les pompiers ont traqué les fumerolles toute la journée (Photo Corentin Corger)

L'opération de noyage a porté ses fruits empêchant la reprise de l'incendie (Photo Corentin Corger)

À l'Asinerie du Cap Âne, les bêtes ont pu être sauvées mais pas les infrastructures (Photo Facebook)

Corentin Corger

A la une

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio