Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.08.2019 - franck-chevallier - 3 min  - vu 778 fois

NÎMES Dans le box pour des vols à l’arraché en série

Le tribunal à condamné en appel un auteur de vols en série (photo Franck / Chevallier Objectif Gard)

Ce matin, le tribunal de Nîmes a jugé en appel, une série de vols à l’arraché concernant quasi exclusivement des femmes. L’auteur Mohamed M. a reconnu les faits et a été condamné à 3 ans de prison dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve.

Dans le box Mohamed, un jeune homme de 20 ans né à Nîmes, écoute le récit des faits qui le concerne déroulé par le président Jean-Pierre Bandiera. Il s’agit de vols à l’arraché de bijoux, avec le plus souvent, les circonstances aggravantes de violences, ayant entraîné une incapacité de travail n’excédant pas 8 jours, vols en réunion et en récidive légale. Des vols qui se sont déroulés le 16 mai, puis les 2, 3 et 8 juillet 2018.

Pour toutes ces affaires de vols, le modus operandi que vont décrire les victimes est quasi strictement le même. Il s’agit de femmes d’un certain âge, avec des bijoux apparents, qui se font arracher leurs colliers ou pendentifs, par un jeune homme qui les agresse. L’auteur s’enfuit alors à pied pour retrouver deux complices à scooter. Un homme et une jeune fille de 15 ans figurent toutefois parmi les victimes.

Comme l’explique le président, au début les policiers en charge du dossier ont travaillé sur une quinzaine de victimes. Toutefois, « si tous les témoignages se recoupent, tous sont aussi assez imprécis sur les signalements des auteurs ». De plus, les images des caméras de vidéosurveillance n’ont pas permis de voir les vols, mais juste des images en dehors des faits.

Dans ce dossier, finalement les enquêteurs ont pu conserver 9 dossiers à l’encontre de Mohamed M. L’auteur ne donnera aucune précision concernant ses complices, trois personnes sont mises en cause, mais seulement un mineur et lui sont identifiés. Un mineur qui sera jugé ultérieurement compte tenu de son âge.

Il avait envisagé un braquage

Lors de son procès, Mohamed reconnaît les faits qu’on lui incrimine. Il a même donné un mobile en expliquant qu’il avait été mis à l’amende pour avoir abîmé un scooter de quelqu’un du quartier. Mohamed s’est alors vu réclamer 1 500 € pour s’acquitter de sa dette. Le trafic de stupéfiants est alors envisagé. Tout comme un braquage. « J’ai pensé au vol de bijoux pour rembourser la personne. Je lui ai toujours donné toujours les bijoux volés », explique le jeune homme.

Une explication qui ne va pas convaincre complètement le procureur, Arnaud Massip, dans son réquisitoire. « Je rappelle que dans ce dossier, d’autres victimes ont été agressées violemment avec des interruptions temporaires de travail importantes. »

Dans ces vols en série, l’équipe fait preuve d’une certaine organisation. Ainsi, comme l’a expliqué le président, ils échappent aux caméras. Ils sont à peine identifiables. Ils vont même évaluer un bijou de pacotille volé à la jeune fille et s’en débarrasser aussitôt.

Pour les enquêteurs, comme pour le président, il s’agit de plusieurs équipes qui se constituent et qui utilisent le même scooter volé, à disposition dans leur quartier pour leurs vols.

À la barre, une des victimes est venue témoigner. Elle a formellement reconnu son agresseur dans le box et décrit l’agression dont elle a été la victime. Elle quittera en larmes la salle d’audience avant la fin du procès.

Pour Philippa Debureau, avocate de la défense, Mohamed est victime de son quartier et de ses relations. « De plus Mohamed, habite tout près d’un père qui ne l’a pas reconnu et qui n’a jamais pris contact avec lui. Une situation qui a dû le fragiliser et expliquer son basculement dans cette série de vols. »

Dans son box, le jeune majeur explique qu’il demande une seconde chance pour se réinsérer et s’excuse auprès des victimes. Le tribunal le condamne à 3 ans de prison, dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve. Mohamed doit aussi trouver une formation professionnelle ou trouver un emploi. Une affaire qui fait écho au vol dont a été victime l’épouse du maire de Nîmes ,Jean-Paul Fournier, à la fin du mois de juillet dernier.

Franck Chevallier

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