Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 31.08.2019 - thierry-allard - 2 min  - vu 780 fois

GARD Trois associations d’élus dénoncent la baisse de moyens pour la lutte contre le risque incendie

(Photo Anthony Maurin).

(Photo Anthony Maurin).

Cet été, les forêts brûlent dans le Gard, avec déjà près de 1 000 hectares calcinés et un mort. Trois associations d’élus gardois tirent la sonnette d’alarme sur la baisse des moyens alloués aux communes pour la défense des forêts contre le risque incendie.

Il s’agit de l’Association des Collectivités forestières du Gard, de l’Association des maires du Gard et de l’Association des maires ruraux du Gard qui, dans un communiqué commun, n’y vont pas par quatre chemins, dans un département couvert pour moitié par des forêts.

Ils y rappellent que « Chaque année, les collectivités investissent dans différents équipements (pistes, citernes d’eau...) pour prévenir et lutter contre les feux. Cela représente des dépenses importantes, dans des budgets déjà en baisse, en conséquence des dernières réformes. » Ils insistent aussi sur le rôle joué par les élus pour le respect des Obligations légales de débroussaillement, et sur la situation climatique défavorable sur ce plan.

Seulement voilà, « Malgré cette situation préoccupante (…) le Conseil départemental a décidé, de manière unilatérale, de se désengager du soutien financier aux collectivités pour la DFCI (Défense des forêts contre l’incendie, ndlr). Il s’est également retiré du financement du dispositif estival de prévention incendie, ce qui réduit les moyens de surveillance sur le terrain. Il est ainsi le seul département de l’arc méditerranéen à ne plus participer à la politique de prévention et de lutte. Pour autant, les communes constatent une augmentation de leurs cotisations prélevées par le Département pour financer les moyens des Services Départementaux d’Incendie et de Secours. Il s’agit véritablement d’une double peine pour les communes, qui ne peuvent plus assumer. »

Les trois associations estiment par ailleurs que « Les moyens financiers de l’État étaient déjà insuffisants au regard des actions à mener. Avec le retrait du département, les élus n’ont donc plus les moyens d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur leur territoire ! » Conséquence, de l’avis des trois associations d’élus, « Le développement des activités touristiques et économiques du département ne pourra pas se poursuivre dans ces conditions. »

Les trois associations demandent donc à l’État, à la Région et au Département de « prendre la mesure du risque encouru sur le département, d’entendre les difficultés financières des communes et de les associer pleinement dans les décisions. Les collectivités ne doivent pas être mises devant le fait accompli, et ne doivent pas avoir à investir, sans soutien, dans des équipements parfois inadaptés au contexte du terrain. » Ils demandent également une réunion de crise rapidement sur le sujet.

Thierry Allard

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